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Le Débarquement : "des directs comme ça, il n'y en a pas beaucoup"

Le comédien Stéphane De Groodt.[Xavier Lahache]

Après un premier numéro diffusé en janvier dernier, Le Débarquement, émission d’humour en direct et en public initiée par Jean Dujardin, Guillaume Canet et Gilles Lellouche, remet le couvert sur Canal + avec de nouvelles ambitions, et toujours autant de guest-stars. Un programme que Stéphane De Groodt, une des nouvelles recrues de cette deuxième édition, recommande chaudement. 

 

Vous êtes une des nouvelles recrues de ce 2e numéro… Comment est l’ambiance au sein de la troupe ? 

C’est assez excitant parce qu’il s’agit d’une énorme bande qui travaille sur une émission en direct. Donc, c’est plutôt festif. C’est un vrai divertissement, dans le sens noble du terme. L’idée est de divertir, et pour nous de se marrer. Cela dit, il y a beaucoup de travail en amont car, faire des sketchs en direct, cela peut paraître facile, mais pour que tout roule, que la mécanique soit bien huilée, et que cela fonctionne, c’est beaucoup de préparation.

 

Une appréhension sur le fait de réaliser une partie de sketchs en direct ? 

Non, au contraire. C’est plutôt une excitation. Moi, ça me fait penser au théâtre, ou à des exercices comme ceux-là, qui me plaisent beaucoup. J’aime bien le direct, j’aime cette confrontation. Il y a une forme de liberté, un risque. J’ai fait beaucoup d’improvisations à une époque, et cette idée de tout créer sur le moment me plaît beaucoup. Je préfère cela à un enregistrement. Si cette émission était enregistrée, elle aurait une autre saveur.

 

Comment gérer autant d’egos sur scène ? 

Ce sont des gens qui sont là pour s’amuser. Si l’ego prend de la place là-dedans, il n’y a plus d’amusement. Alors que, vraiment, l’idée de base est de faire cela pour se marrer. Il y a suffisamment de respect les uns pour les autres pour éviter cela. Avec le profil des gens qui sont là, personne n’a besoin de jouer au coq. Tout le monde sait où est sa place. Il y a vraiment beaucoup d’écoute. Moi je fais trois sketchs avec Nicolas Bedos. Je l’aime beaucoup, j’ai beaucoup de respect pour lui, j’apprécie l’homme, et je n’ai pas du tout envie d’être dans une sorte de surenchère avec lui. On ne va pas jouer notre vie ce soir-là. Ce n’est pas comme sur un film où il y a la promo, où certains se battent pour voir leur nom plus haut qu’un autre sur l’affiche. C’est une parenthèse pour se marrer. Il n’y a pas d’enjeu autre que celui de réussir cette soirée.

 

Il y a eu des rencontres artistiques pendant les répétitions ? 

Alex Lutz, qui est l’ordonnateur de tout cela, est quelqu’un que je connais, mais avec lequel je n’avais jamais travaillé et avec qui j’ai plaisir à le faire. C’est un mec que je trouve très talentueux, qui a un univers à lui, et c’est intéressant d’avoir quelqu’un d’assez marqué dans un univers et de pouvoir le confronter au sien. Et avec Nicolas (Bedos), c’est la première fois que nous faisons quelque chose ensemble. On se connaît, on est pote, et c’est agréable de jouer ensemble.

 

Qu’est-ce qui avait manqué, selon vous, au premier numéro du Débarquement dont les audiences avaient été jugées décevantes (650 000 abonnés) ? 

Il y avait une trop grande promesse à la base. Si on dit que le gâteau va être le meilleur du monde, le plus grand, le plus merveilleux, forcément, il y aura de la déception. C'est mécanique. De facto, l’affiche proposait quelque chose d’énorme. C’est comme une superproduction au cinéma, c’est toujours dangereux d’avoir une trop grande promesse. Et puis il y a tous les éléments qu’on peut retrouver dans un premier numéro - un numéro zéro quasiment - mais moi personnellement il y a des choses que j’ai beaucoup aimé. Bien sûr, certaines étaient peut être trop longues, un peu "too much", ou ne fonctionnaient pas, mais d’autres marchaient très bien. Le commissariat avec Dujardin était super bien joué. De manière générale, il y avait un niveau de jeu élevé. Mais voilà, ils ont essuyé les plâtres. L’émission a été flinguée plus qu’elle aurait dû l’être.

 

 

Le premier numéro avait été présenté comme un "Saturday Night Live" à la française. Certains ont pointé du doigt que ce n’était pas dans notre culture de faire ce genre d’émission. Vous adhérez à cela ? 

L’erreur, c’est d’essayer de trouver des comparaisons à tout. Ce ne sont pas les mêmes personnes, ce n’est pas la même mécanique. La comparaison n’a pas lieu d’être. Quant à l’aspect culturel, je ne suis pas certain non plus. Les gens mettent du temps avant de comprendre un fonctionnement. Par exemple, "Un gars / Une fille", les six premiers mois, personne ne regardait. Après, ça a eu le succès qu’on connaît. Pareil pour Pierre Desproges, au début, on le regardait de travers. C’est comme ça pour plein de choses. Dès qu’on vient avec une singularité, avec quelque chose d’original, cela met du temps. Mon papier sur Canal + (dans l’émission Le Supplément, ndlr), la première semaine, les gens se demandaient ce que je racontais. Le Débarquement peut bénéficier d’avoir plusieurs numéros sur l’année, un rendez-vous régulier, et je pense qu’on aura plaisir, petit à petit, à entrer dans cet univers qui pour moi est une très bonne idée. Il n’y en a pas beaucoup des directs de « déconnades » comme celui-là.

 

Le Débarquement, divertissement original avec notamment : Leïla Bekhti, Nicolas Bedos, Malik Bentalha, Mélanie Doutey, Jean Dujardin, Albert Dupontel, André Dussollier, Virginie Efira, Marina Foïs, Guillaume Gallienne, Franck Gastambide, Guillaume Gouix, Charlotte Le Bon, Gilles Lellouche, Alex Lutz, Anne Marivin, Géraldine Nakache, Isabelle Nanty, Palmashow, Pef, Tony Saint Laurent, JoeyStarr, Studio Bagel, Doria Tillier, Karin Viard, Michaël Youn… Et d’autres artistes qui viendront rejoindre ce casting inédit

 

La bande-annonce avec Ben Stiller : 

 

Emma De Caunes : "Mon père me fait poiler"

Laurent Laffite : "Je me suis converti au travail" 

Le Débarquement : un Saturday Night Live à la française ! 

Le Débarquement – Jean Dujardin :  "On le fait pour avoir peur !"

 

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