Laurent Lafitte aime les grands écarts. Actuellement sur les planches dans Le système Ribadier de Georges Feydeau, au théâtre du Vieux-Colombier à Paris, le pensionnaire de la Comédie-Française se prend également pour un grand gamin dans le film 16 ans ou presque, de Tristan Séguéla. L’acteur touche-à-tout s’est octroyé une jolie récréation pour laquelle il a régressé avec plaisir.
Comment avez-vous préparé ce rôle à transformation ?
J’ai repensé au jeune que j’étais dans les années 1980-1990.J’étais une personne mal dégrossie à la démarche nonchalante, un peu saoulée de tout ce que pouvait dire les grands, en rébellion avec ses parents et avec un grand corps dont je ne savais pas trop quoi faire.
A quoi rêviez-vous à seize ans ?
Je souhaitais déjà être comédien. J’avais surtout hâte d’être adulte et de devenir autonome.J’avais envie de vivre seul et d’être libre de mes mouvements.L’adolescence est une période riche en premières fois où l’on déborde d’énergie et d’imagination.Néanmoins, je n’en garde pas un souvenir attendri.
Vous enchaînez les projets. Vous considérez-vous comme un boulimique de travail ?
J’ai longtemps été paresseux et suis passé à côté de belles expériences. Je m’en suis voulu.Vers la fin de la vingtaine, je me suis converti au travail et suis devenu très pratiquant !Comme un ado, je m’ennuie très vite et j’ai donc besoin de changer sans cesse de registre. C’est excitant d’alterner les comédies et les rôles plus sombres.
16 ans ou presque, de Tristan Séguéla. En salles.
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