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Riad Sattouf : « Les adolescents portent un regard neuf sur le monde »

"Ce que j’aime, c’est le regard neuf sur le monde. L’adolescence est une période de la vie où l’être humain doit s’adapter à de nombreux changements. Les jeunes doivent faire face à la difficulté d’aimer et d’être aimés" Riad Sattouf[CC/CulturaGovBr]

Dessinateur pour Fluide Glacial et Charlie Hebdo, auteur de La Vie secrète des jeunes et de Pascal Brutal, prix du meilleur album au festival de bande dessiné d’Angoulême 2010, Riad Sattouf s’est lancé en 2009 avec succès dans l’aventure du premier long-métrage. À l’occasion de la sortie en DVD de son film Les Beaux Gosses, Direct Matin l’avait rencontré.

 

Archives – Article publié le vendredi 13 novembre 2009

 

Vous êtes auteur de bandes dessinées. Qu’est-ce qui vous a poussé à passer derrière la caméra ?

Riad Sattouf : Anne-Dominique Toussaint, la productrice du film, appréciait mes albums et mon travail sur les adolescents. Elle est venue me proposer de faire un long métrage sur les adolescents, et moi qui mourais d’envie de faire quelque chose de ce genre, j’ai sauté sur l’occasion.

 

D’où vous vient votre passion de la bande dessinée ?

R. S. : Je ne sais pas trop. En fait, j’ai toujours dessiné. Et un jour, c’est devenu mon activité professionnelle. Ce qui m’intéresse là-dedans, c’est de raconter des histoires, d’écrire des personnages.

 

Vidéo : Bande-annonce Les Beaux Gosses

 

 

Comment avez-vous choisi les acteurs pour Les beaux gosses ?

R. S. : J’ai expliqué quel genre de jeunes je voulais voir à l’écran en les dessinant. Puis, l’équipe de casting a fait le tour des lycées parisiens et repéré des jeunes qui ressemblaient à ce que j’avais imaginé. On en a vu 600.On leur a fait faire des essais et on a choisi ceux qui avaient la capacité de rester eux-mêmes.

 

Ont-ils trouvé que le film reflétait bien la réalité ?

R. S. : Je crois qu’ils n’ont pas vraiment lu le scénario, et qu’ils ne comprenaient pas très bien l’évolution de leurs personnages. Ce n’était toutefois pas facile, car le tournage ne suivait pas la chronologie du récit. En revanche, quand je leur ai demandé leur avis sur les personnages que j’avais imaginés, ils m’ont répondu : « Les gars comme ça, on ne leur parle pas ». Et ça, étrangement, c’était un très beau compliment.

 

Vidéo : Les Beaux Gosses

 

 

Pourquoi l’univers de l’adolescence vous intéresse-t-il particulièrement ?

R. S. : Ce que j’aime, c’est le regard neuf sur le monde. L’adolescence est une période de la vie où l’être humain doit s’adapter à de nombreux changements. Les jeunes doivent faire face à la difficulté d’aimer et d’être aimés. Finalement, elle définit souvent ce que sera l’adulte plus tard. Et j’aime montrer cette façon dont les émotions et les sentiments doivent être canalisés pour être acceptés par les autres et par la société.

 

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