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Olivier Poivre d’Arvor : "Aller chercher les jeunes" avec France Culture Plus

Olivier Poivre d'Arvor[CHRISTOPHE ABRAMOWITZ / RADIO FRANCE]

Une double célébration. A l’heure du 50e anniversaire de France Culture, la radio curieuse fête aussi la première année de son webmédia, Plus. Formidable réservoir de travaux universitaires et de créations originales, ce site revendique 100 000 visites par mois et une forte présence sur les réseaux sociaux. Un prolongement numérique à France Culture, jugé nécessaire et ambitieux par le directeur d’antenne Olivier Poivre d’Arvor.

 

Comment définir France Culture Plus ?

C’est une bibliothèque d’Alexandrie des temps modernes. Ce site rassemble tous les savoirs produits en France par les universités et grandes écoles. Plus publie aussi bien des cours et des colloques que des sons et des vidéos.

France Culture propose un travail éditorial en organisant ces contenus en dossiers thématiques. Nous produisons également des formats courts originaux spécialement conçus par notre « Factory » et publions les programmes de l’antenne.

 

Quel constat vous a poussé à lancer ce site ?

Un fossé sépare la nation et son enseignement supérieur. La recherche universitaire est dénigrée et les grandes écoles souffrent de leurs réputations d’établissements sélectifs et élitistes. Les mondes enseignant et étudiant comptent environ 2,5 millions de personnes en France et une quantité immense de ressources dont la plupart dorment dans les fonds de tiroirs.

Ces individus représentent la France de demain. Des représentants de l’enseignement supérieur cherchaient un média commun pour partager les données. Ils ont trouvé porte close chez les grandes chaînes de télévision mais une oreille attentive à Radio France. Ce site est autant ouvert aux professeurs et aux étudiants qu’au grand public.

 

France Culture a également lancé une revue papier

Le huitième numéro de France Culture Papier sort aujourd’hui. Nous en sommes fier car cette revue compte 20 000 ventes et figure comme le deuxième mook (magazine book vendu en librairie) derrière XXI. C’est dans l’intérêt de notre station de savoir jongler entre les nouveaux médias numériques et les bons vieux médias traditionnels à l’instar des livres.

 

A l’heure de son cinquantenaire, quelle est la place de France culture dans le paysage radiophonique ?

Nous avons pris un grand tournant numérique. La station est la deuxième radio aux podcasts les plus téléchargés. Nos contenus sont largement écoutés à l’étranger grâce à Internet.

 

Quels sont les nouveaux défis ?

Il y a deux bassins de futurs auditeurs. Il faut aller chercher les jeunes et les étrangers. En 2050, le monde comptera 750 millions de francophones, dont la plupart au Maghreb et en Afrique subsaharienne. Une webradio sera lancée à l’automne 2014 afin de donner la parole aux experts locaux, de Montréal à Kinshasa, sur les grands sujets politiques ou géopolitiques. Ils ont autant de pertinence voir plus que certains spécialistes français qui ne sont jamais allés dans ces pays. 

 

Plus.franceculture.fr. Numéro 8 de France Culture Papiers, 14,90€.

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