Du grand au petit écran, il n’y a qu’un pas. Avec Top of the Lake , la réalisatrice Jane Campion s’essaie, avec succès, à la série télévisée.
Cette fiction en six chapitres suit l’enquête menée par Robin Griffin, une jeune inspectrice spécialisée dans la protection des mineurs. De retour dans son village natal au chevet de sa mère, elle se retrouve à travailler sur la disparition d’une fillette de 12 ans prénommée Tui.
Celle-ci n’est autre que la fille de Matt Mitcham, père d’une famille qu’il dirige comme un clan et baron de la drogue local. Le problème ? Elle est enceinte.
Au même moment, une secte composée de femmes mûres s’installe dans des containers disposés au bord du lac. A leur tête se trouve un étrange gourou, une femme aux cheveux aussi longs que gris qui se fait appeler «GJ».
Sombre et envoûtante
Sombre et envoûtante, l’atmosphère qui règne sur Top of the Lake saisit dès les premières minutes.
Palme d’or à Cannes en 1993 et oscar du meilleur scénario en 1994 pour La leçon de piano, Jane Campion use à merveille de son génie de réalisatrice, tant sur le plan esthétique les images tournées en Nouvelle-Zélande sont à couper le souffle que dans la direction des acteurs.
Elle retrouve Holly Hunter (rôle principal dans La leçon de piano ) qui donne au personnage de GJ ce qu’il faut de folie pour contrebalancer la pesanteur d’une enquête où la misogynie, la pédophilie et la violence prédominent.
Elizabeth Moss (Peggy dans Mad Men ) y révèle, sans jamais rien forcer, l’étendue de son talent d’interprète.«C’est une histoire de crime et d’enquête, mais (..) nous sommes parvenus à mélanger humour et gravité d’une manière assez inattendue», se réjouit Jane Campion sur le site d’Arte. Inattendue comme le dénouement de ce drame en sept actes qui réserve bien des surprises.
Top of The Lake , Arte, 20h50
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