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Christophe Lambert est la star de "La Source", nouvelle série de France 2

Christophe Lambert. [J.WITT / SIPA POUR DIRECTMATIN]

Espionnage, trahisons, faux-semblants… Autant de termes intrigants qui s’appliquent parfaitement à La source, la série en six épisodes que s’apprête à diffuser France 2 à partir de mercredi prochain.

 

Devant la caméra, on retrouve notamment Christophe Lambert, grand habitué des plateaux de cinéma, dans un des rôles-titres. Il incarne John Lacanal, un cadre de très haut niveau aux mains pas forcément propres. Pour le faire tomber, les services secrets français sont prêts à tout et contactent la baby-sitter de la famille pour la forcer à jouer les taupes à l’intérieur de la maison. Une mission à hauts risques, dont elle ne sortira pas indemne. Le téléspectateur non plus, d’ailleurs…

Pour Christophe Lambert, enchanté d’avoir participé à cette aventure riche en suspense, La source est en tout cas la preuve que les chaînes françaises sont capables de proposer des programmes grand public ambitieux, à condition d’y mettre les moyens et de respecter le processus créatif.

 

Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette série ?

Beaucoup de choses. Mais en premier lieu, la qualité du scénario et la construction de l’histoire. C’est déterminant quand, comme ici, on parle d’espionnage, de manipulation, de politique, de finance, d’économie. Il faut que l’histoire soit ludique, il faut que ce soit dangereux, il faut que ça fasse peur. Il faut qu’on lise les scénarios en se disant : «Je ne peux pas attendre le prochain.» C’est ce qui s’est passé pour La source.

Et puis, il y a évidemment le facteur Xavier Durringer, le réalisateur. C’est un personnage que j’aime énormément. Je le connais depuis plus de vingt ans – J’avais coproduit son deuxième film (J’irai au paradis car l’enfer est ici, ndlr) – et c’est quelqu’un avec qui j’avais envie de travailler depuis.

 

Le casting est également impressionnant…

Xavier, qui est très expérimenté, que ce soit au théâtre ou au cinéma, a un vrai amour des acteurs. Pour les différents rôles, il a su choisir des comédiens atypiques et extrêmement justes. Je pense à Maruschka Detmers, qui joue ma femme dans la série. Pour Xavier, c’était très clair dès le départ. John Lacanal, c’était pour moi, et Madame Lacanal, c’était Maruschka Detmers. Et quand Xavier Durringer a une idée en tête, tu ne peux pas le faire changer.

 

Comment a été sélectionnée Flore Bonaventura, l’héroïne de la série, cette fameuse «source ?

Xavier a vu beaucoup de jeunes actrices. Mais après Flore, c’était terminé. Pour ma part, je pense qu’on va entendre parler d’elle à l’avenir. C’est une superbe comédienne, quelqu’un qui a plein de couleurs dans sa palette de jeu. Elle peut passer d’une détresse énorme à la drôlerie en un instant.

 

La série a un style particulier. Beaucoup de suspense et peu de certitudes pour le spectateur ?

Toute la série est une manipulation. On ne sait pas qui manipule, qui se fait manipuler. C’est la clé de tout. L’objectif de la série est de jouer avec le spectateur, de le happer, de le perdre, puis de le rattraper au vol. Dans certaines scènes, je devais effectuer une action donnée, mais le réalisateur refusait de me dire pourquoi je devais le faire… Lui seul savait où il allait et c’est super d’être baladé comme ça.

 

Visuellement, la série est très aboutie avec beaucoup de plans caméra à l’épaule. Est-ce que ça vous plaît ?

Pour le réalisateur, il s’agissait de donner un rythme à ses cadres. Il avait prévenu les acteurs qu’il filmerait toute la série avec un objectif 50 mm (proche de la vision humaine, ndlr), et c’est ce qu’il a fait. Moi, j’ai joué dans pas mal de films et de séries, et je n’avais jamais vu ça. En plus, sur le plateau, on avait un steady-cameur au top, qui maniait ça avec une dextérité dingue.

 

Votre personnage, John Lacanal, n’est pas très sympathique au premier abord. Est-ce un vrai «méchant»?

On ne peut pas dire que c’est un bon, ni dire que c’est un méchant. On ne sait absolument pas de quel côté il penche. On ne sait pas s’il est du côté des multinationales, du côté des politiques. Mais à un moment donné, il va devoir jouer pour lui-même, sinon c’est un homme mort.

 

La première saison est constituée de six épisodes de 52 minutes. Y aura-t-il une suite ?

Tout va dépendre des audiences, mais la suite est déjà en cours d’écriture. Concernant les résultats des premières projections à la presse, c’est hyperencourageant. Mais en tant qu’acteur, c’est vrai qu’on ne se pose pas la question pendant le tournage.

 

La saison a été tournée en trois mois. Est-ce que ce rythme soutenu est compliqué à tenir ?

Quand j’ai tourné dans NCIS : Los Angeles, aux Etats-Unis, je me suis surtout demandé comment les équipes pouvaient tenir à ce rythme dix mois par an. Les acteurs, mais aussi les équipes de techniciens, tout le monde bosse comme ça là-bas ! Tu y apprends une rigueur folle.

Sur La source, on a été vite mis au parfum. On nous a dit : «Sachez votre texte sur le bout des doigts. Il y aura cinq prises par acteur et par scène, il n’y en aura pas une de plus.» C’est une école géniale. Pendant trois mois, j’étais tout le temps sur le plateau, je n’étais jamais dans ma caravane, tout le temps concentré. C’était plus que jubilatoire.

 

Cela vous a-t-il donné envie de continuer les séries télé ?

Les Américains le font depuis une éternité. Un média est un média, c’est ce que je pense. Et la télévision est un média du futur. Elle va exploser car la qualité est de plus en plus au rendez-vous. Quand je vois des séries américaines comme 24 heures chrono, The Shield, ou Breaking Bad, que je trouve extraordinaire, je vois que la télévision n’a rien à envier au cinéma.

 

En Europe aussi ?

Regardez ce qui se passe en Angleterre, et maintenant en France. Les chaînes ont compris qu’il fallait mettre des choses accrocheuses et de qualité. C’est aussi simple que ça. Tu mets un scénario de qualité, une belle mise en scène et un bon casting, et c’est parti. Sans oublier la production. Sur La source, on a eu deux productrices formidables, Clémentine Dabadie et Laurence Bachman. Elles ont soutenu le réalisateur à toutes les étapes et France télévisions a mis les moyens qu’il fallait. C’était idéal.

 

Avez-vous d’autres projets en cours ?

J’ai de gros projets à la télévision, mais je ne peux pas encore en parler. Et sinon, je viens de tourner un film indépendant aux Etats-Unis, qui s’appelle Electric Slide. Mais c’est récent, on en est encore au mixage.

 

La source, saison 1, six épisodes

 

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