Comment vit-on deux ans après la catastrophe de Fukushima ? Kenichi Watanabe, réalisateur de La face cachée de Hiroshima, donne la parole aux victimes de l’accident nucléaire.
«J’ai tenu à montrer l’incroyable beauté des paysages pour insister sur le caractère tragique de la pollution par la radioactivité, qui a durablement contaminé ces terres, explique le réalisateur à Arte magazine.
Monstre aux particules meurtrières, le mal est invisible, pas de traces, pas d’odeur. Les riverains ont intégré la pollution radioactive à leur quotidien. Deux millions d’habitants vivent dans le département de Fukushima, 150 000 attendent encore de pouvoir rentrer chez eux. «Alors que de nombreuses victimes ont envie d’oublier, d’ignorer le risque, l’autre moitié de la population se montre très sensible au danger et à ses conséquences pour les générations futures», à l’instar de cette mère qui a demandé à ses filles de ne pas avoir d’enfants.
A travers ce documentaire, Kenichi Watanabe veut que les téléspectateurs prennent conscience que Fukushima ne concerne pas qu’un pays, mais bien l’ensemble des hommes. «Partout dans le monde des essais atomiques ont contaminé la terre».
Le monde après Fukushima, Arte, 22h50.