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Pétition pour la libération de 58 journalistes détenus en Iran

Les bureaux de Reporters sans frontières à Paris, le 5 avril 2008 [Miguel Medina / AFP/Archives] Les bureaux de Reporters sans frontières à Paris, le 5 avril 2008 [Miguel Medina / AFP/Archives]

L'organisation de défense des droits des journalistes Reporters sans frontières (RSF), dont le siège est en France, a annoncé jeudi le lancement d'une pétition sur son site internet pour obtenir la libération de 58 journalistes et "net-citoyens" actuellement prisonniers politiques en Iran.

"En Iran, l'une des plus grandes prisons du monde, il y a 58 journalistes et net-citoyens derrière les barreaux actuellement" et "nous demandons leur libération immédiate et sans conditions", a déclaré au cours d'une conférence de presse Lucie Morillon, directeur de recherches de l'organisation.

"Et le rythme des interpellations et arrestations de journalistes ne fait que s'intensifier" dans la perspective de l'élection présidentielle en juin, a-t-elle ajouté, rappelant le "dimanche noir" du 27 janvier. Ce jour-là, une quinzaine de journalistes iraniens, travaillant pour des médias réformateurs essentiellement, avaient été arrêtés pour collaboration avec les services de renseignement occidentaux.

Reza Tajik, un journaliste iranien, réfugié en France depuis le 31 janvier 2012 après plusieurs arrestations musclées dans son pays, a raconté, pendant la conférence de presse, comment se déroulent ces opérations.

"Les inspecteurs exercent des pressions psychologiques lors des interpellations pour que les journalistes +avouent+ des activités d'espionnage" au profit des services secrets occidentaux. "Ces aveux sont filmés et diffusés ensuite à la télévision", a-t-il précisé. Dans le cas des journalistes réfugiés à l'étranger, la police iranienne n'hésite pas, selon lui, à menacer leurs familles restées en Iran.

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