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GOG.com veut "rendre leur liberté" aux gamers

Le magasin en ligne dépoussière de nombreux jeux vidéo anciens. Le magasin en ligne dépoussière de nombreux jeux vidéo anciens.[© Direct Matin]

C’est une autre vision du jeu vidéo qu’entend défendre GOG (pour Good Old Games), celle de «redonner aux joueurs une forme de ­liberté», selon les propos de Guillaume Rambourg, son directeur général.

Cette plate-forme de téléchargement, con­cur­rente du leader Steam, a fêté son premier anniversaire en France avec une série de promotions sur de nombreux titres classiques et récents (de "Monkey Island" à "The Wit­cher III"). Surtout, ce magasin en ligne, visité chaque mois par cinq à six millions de joueurs, questionne autour de la valeur de la propriété d’un jeu vidéo, à l’heure où cette industrie se dématérialise.

"Télécharger un jeu apporte un côté pratique mais en même temps cet acte dénature les choses. Le sentiment de possession est important pour être attaché émotionnellement à un jeu, estime Guillaume Rambourg. Il y a une approche du jeu développée au cours des années 1990, où tout est plus simple et plus sain. Nous avons une mission de conserver tous les jeux et qu’ils ne soient pas prisonniers d’une plate-forme, la nôtre notamment. Les jeux se doivent d’être libres, c’est comme ça qu’on peut pérénniser l’avenir".

Des jeux sans protection électronique

GOG s’engage donc à les fournir sans DRM, c’est-à-dire sans protection électronique, ce qui permet à ses clients de faire des copies de leur titre, voire de le prêter à des amis. Une logique quasi bannie par la concurrence, qui ne jure que par des écosystèmes ­fermés pour s’assurer que les joueurs n’iront pas voir ailleurs.

monkey_island.jpg © LucasArts

La plate-forme a également lancé il y a quelques mois son service "GOG Galaxy" afin d'offrir une suite d'outils pour par exemple mettre à jour automatiquement un jeu, utilisé un service de messagerie instantanée entre des joueurs ou encore suivre son temps de jeu sur un titre. L'ensemble es totalement optionnel et il est même possible de revenir sur une mise à jour précédente, pour garder la main mise sur son achat. "GOG Galaxy reste 100 % optionnel, précise Guillaume Rambourg. Si le joueur veut récupérer son jeu de manière classique, il peut toujours le faire. On laisse toujours le choix aux gens".

De vieux jeux ressuscités

Pour appuyer ce côté proche des joueurs et surtout des hardcore gamers, GOG s’est également fait fort de dépoussiérer de nombreux jeux anciens, notamment des années 1980, à l’instar des point n’click de l’éditeur Lucas Arts ou encore de la série Don­jons & Dragons, mais aussi des titres indépendants comme "Shovel Knight", "Her Story" ou "Crypt of the NecroDancer". Certains profitent même de traductions en français inédites et de bonus spéciaux (bandes originales, wallpapers…). Au total, plus d’un millier de titres, couvrant tous les genres, peuvent être collectionnés dans cette caverne d'Ali Baba numérique.

Autre pierre d'achoppement, la question montante du streaming de jeux vidéo n'est toujours pas d'actualité pour GOG. A l'heure où certaines sociétés misent sur la possibilité de jouer à distance, à l'instar de Nvidia et de sa gamme Shield, la société ne semble pas encore croire en l'avenir de ce genre de supports. "Quand on met plus de 1 000 euros dans une machine, ce n’est pas pour jouer avec un flux vidéo, mais pour avoir une expérience aux petits oignons, en plein écran et à 60 images par seconde. Le cloud gaming peut être très porteur, mais uniquement pour un certain type de jeux où l’expérience n’est pas altérée (tour par tour) et casual. C’est aussi un autre sujet pour les joueurs qui s’intéressent aux vieux jeux. Ce sont souvent de fins connaisseurs, qui ont besoin de posséder ces jeux dans leur collection", conclut Guillaume Rambourg.

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