Rarement les juges du tribunal correctionnel qui examinait le cas d'un détenu violent du centre pénitentiaire de Lannemezan n'auront écouté un argumentaire aussi surréaliste. Pour expliquer ses débordements récurrents, l'homme s'est comparé à... un crabe.
Détenu à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), le prévenu est un coutûmier des actes violents. Initialement condamné à 18 ans de réclusion criminelle par le tribunal de Guadeloupe pour viol sous la menace d'une arme, sa peine a été alourdie à la suite de plusieurs altercations avec ses gardiens.
L'homme, qui est passé par de nombreux centres pénitentiaires, devait répondre cette semaine d'un épisode violent survenu le 8 janvier. Au cours d'une fouille, les gardiens ont en effet découvert dans sa cellule un poinçon artisanal et un flacon d'urine. La réaction des gardiens est sévère, le détenu s'étant déjà rendu coupable de jet d'urine sur des collègues.
Des doigts qui tombent
Le ton s'envenime et les coups commencent à pleuvoir. Le prisonnier assène plusieurs coups de poing à l'un des gardiens et mord le doigt d'un second. Interrogé lors de l'audience sur cet épisode, l'explication fournie ne manque pas de sel. C'est le doigt du surveillant qui serait tombé dans sa bouche... Et cette bouche, il la compare à la pince du crabe auquel il a le sentiment de ressembler.
La métaphore zoologique n'a pas convaincu le juge qui a infligé une peine d'un an de prison supplémentaire au détenu. Le procureur avait requis trois ans, rapporte La Dépêche du Midi.
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