En direct
A suivre

Lycée musulman Averroès à Lille : la direction annonce «pouvoir assurer la rentrée 2024» malgré la rupture du contrat avec l'État

La préfecture du Nord avait rompu le contrat de l'établissement avec l'État pour des enseignements jugés «contraires aux valeurs de la République». [Sameer Al-DOUMY / AFP]

Après la confirmation, en février dernier, de la rupture du contrat liant l'État et le lycée musulman Averroès de Lille, la direction a déclaré, ce samedi 6 avril, «pouvoir assurer la rentrée 2024 quoi qu'il arrive». Elle s'est félicité d'avoir récolté 400.000 euros grâce à une cagnotte en ligne.

La mobilisation se poursuit au lycée musulman Averroès de Lille (Nord). Ce samedi 6 avril, environ 200 personnes étaient rassemblées en soutien à l'établissement, contre la décision du tribunal administratif de valider la rupture du contrat liant cette école privée à l'État. La direction a ainsi annoncé qu'elle serait en «pouvoir d'assurer la rentrée 2024 quoi qu'il arrive».

Une décision rendue possible grâce à un afflux massif de dons, notamment à travers une cagnotte en ligne qui a franchi les 400.000 euros ce week-end.

D'ailleurs, le directeur du groupe scolaire Averroès, Éric Dufour, s'est dit «convaincu» que le contrat entre l'État et le lycée serait rétabli. Dans le cas contraire, il s'agirait, selon lui, d'une «discrimination criante» par rapport à d'autres établissements privés peu ou pas sanctionnés malgré plusieurs manquements.

Une décision du conseil d'État attendu mi-mai

Durant le rassemblement, des parents d'élèves ont scandé «deux poids, deux mesures, ça y est c'est bon, on sature», tandis que plusieurs banderoles affichaient : «Républicain et excellence, Averroès a été meilleur lycée de France» ou encore «le contrat on veut garder, non à la précarité».

Pour rappel, la préfecture du Nord avait résilié, en décembre dernier, le contrat liant le groupe scolaire Averroès avec l'État pour des enseignements «contraires aux valeurs de la République». L'avocat de la préfecture, François Pinatel, avait rappelé qu'une inspection de 2015 «avait pointé» des «sources d'inquiétudes», avec notamment les «ambivalences de l'établissement» et «l'omniprésence» du religieux.

Les représentants de l'établissement ont saisi le Conseil d'État après la validation en référé du tribunal administratif de Lille. Direction, enseignants, parents et élèves espèrent tous que l'instance puisse suspendre cette rupture de contrat. La décision est attendue mi-mai.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités