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«Depuis l'assassinat de Samuel Paty, nous sommes sortis du "pas de vague"», considère ce responsable syndical

«Depuis l'assassinat de Samuel Paty, nous sommes sortis du "pas de vague"», a considéré, ce vendredi, Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du Syndicat National des Personnels de Direction de l'Éducation Nationale.

Trois jours après l'annonce du départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel menacé de mort après une altercation avec une élève refusant de retirer son voile, le principal syndicat des chefs d'établissements, le SNPDEN-Unsa, a pris la parole ce vendredi 29 mars. Pour la première fois depuis le début de l'affaire, ses membres ont organisé une conférence de presse à Paris, sur le thème des «atteintes à la laïcité».

«Nous considérons que depuis Samuel Paty, nous sommes sortis du "pas de vague", l’État accompagne les collègues, nous ne percevons pas de failles et de dysfonctionnements», a déclaré Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du Syndicat National des Personnels de Direction de l'Éducation Nationale.

«On a pris la mesure de la menace. On voit la différence de traitement avec le temps : on n’a pas proposé à Samuel Paty de se mettre en retrait, contrairement à ce proviseur», a ajouté de son côté Carole Zerbib, proviseure du lycée Nicolas Louis Vauquelin à Paris.

«On ne reculera pas. Face aux attaques de ceux qui voudraient contester la République, les valeurs de République et la laïcité, il n'est pas question de reculer. Les chefs d'établissement sont déstabilisés, on ne peut pas dire le contraire. Nos collègues savent ce qu'ils ont à faire et continueront à le faire malgré les multiples tentatives de déstabilisation», a poursuivi Bruno Bobkiewicz.

«L’État assume ses responsabilités et soutient les chefs d’établissements»

Ce dernier reconnaît un véritable accompagnement de la part de l'État sur la question de la protection des membres de l'Éducation nationale qui seraient menacés.

Sur la question des réseaux sociaux, les chefs d'établissement aimeraient qu'il y ait un contrôle plus approfondi sur ce que l'on peut y trouver. Selon Bruno Bobkiewicz, «les réseaux sociaux prennent une place considérable dans la façon dont l’affaire est portée sur la place publique. Il faut travailler avec les jeunes et leurs parents pour apprendre ce qu’il se fait ou non sur les réseaux sociaux».

Un peu plus tôt dans la matinée, quelques dizaines de personnes s'étaient rassemblées devant le lycée Maurice-Ravel, à l'appel du Parti socialiste. Une quinzaine d'élus, en majorité PS (Emmanuel Grégoire, Jérôme Guedj) mais aussi des Écologistes EELV (David Belliard) étaient présents, entourés d'une forte présence policière.

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