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La Justice française condamne le cardinal Ouellet à payer plus de 100.000 euros de dommages et intérêts à une religieuse

Sabine Baudin de la Valette, a fini par obtenir gain de cause ce mardi 3 avril, à la suite d’une plainte de laquelle a découlé une enquête canonique. [Andreas SOLARO / AFP]

Le cardinal Marc Ouellet, préfet émérite du dicastère pour les Évêques, a été condamné ce mercredi 3 avril par le tribunal judiciaire de Lorient à payer plus de 100.000 euros de dommages et intérêts à une religieuse, renvoyée de sa congrégation. Des «erreurs» auraient cependant été relevées par la communauté, qui fait appel de cette décision.

Elle avait été renvoyée définitivement de sa congrégation le 21 octobre 2020. Sœur Marie Ferréol, de son nom de naissance, Sabine Baudin de la Valette, a fini par obtenir gain de cause ce mardi 3 avril, à la suite d’une plainte de laquelle a découlé une enquête canonique diligentée par le cardinal canadien Marc Ouellet. Toutefois, il se pourrait que l’affaire n’en reste pas là.

Cette histoire avait rejailli sur la sphère religieuse, poussant le pape François à clarifier un certain nombre de points en décembre 2021. Il avait, en effet, déclaré suivre de «très près» la situation cet institut traditionnaliste fondé à Pontcallec en 1943. Sabine Baudin de la Valette, avait dénoncé un renvoi «sans motif, sans possibilité de se défendre, dans des conditions dures et vexatoires», après 34 années passées en son sein.

Ainsi, le cardinal Ouellet, la communauté de Pontcallec et les deux visiteurs apostoliques, Jean-Charles Nault et Maylis Desjobert ont été condamnés à payer un total de 182.400 euros à la Sœur Marie Ferréol, au titre de son préjudice matériel, ainsi que 10.000 euros au titre de son préjudice moral et 10.000 euros supplémentaires pour les frais du procès.

Des «erreurs» non prises en compte

Cependant, dans un communiqué publié par les dominicaines du Saint-Esprit, les religieuses ont assuré que le cardinal avait été mandaté «spécialement par le Saint-Père» et que, par conséquent, la décision du renvoi a «été prise par le Souverain pontife à la suite de la visite apostolique».

Ayant également été condamnée pour «non-respect de la procédure de renvoi» et «non-respect du devoir de secours», la communauté a annoncé faire appel de cette décision de justice. Selon elle, cela va permettre de «mettre en lumière les nombreuses erreurs de fait et de droit commises par le premier jugé dans un contexte très médiatisé par Sabine Baudin de la Valette».

La défense de la plaignante a, quant à elle, salué un «pas important pour la vérité», afin que «dans la gestion des abus soient aussi pris en compte les abus de pouvoir».

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