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Antisémitisme : pour lutter, la ministre Aurore Bergé souhaite organiser «des assises»

Aurore Bergé souhaite inviter les représentants des cultes, des associations et les différents partis politiques aux assises contre l'antisémitisme Aurore Bergé souhaite inviter les représentants des cultes, des associations et les différents partis politiques aux assises contre l'antisémitisme [THOMAS SAMSON / AFP]

La ministre Aurore Bergé a indiqué, dans une interview au JDD, vouloir organiser «des assises de lutte contre l'antisémitisme», face à l’augmentation des actes de violences visant la communauté.

La société et la classe politique tout entière doivent prendre à bras le corps le sujet de l’antisémitisme. C’est ce que défend Aurore Bergé, la ministre en charge de l’Égalité et de la lutte contre les discriminations, qui a proposé, dans une interview pour le JDD, d’organiser «des assises de lutte contre l’antisémitisme». 

«J’inviterai à ces assises l’ensemble des partis représentés à l’Assemblée et au Sénat, toutes les associations de lutte contre la haine, tous les cultes», a indiqué Aurore Bergé, sans en détailler le calendrier. «L’antisémitisme n’est pas que l’affaire des juifs», a-t-elle affirmé. «C’est toute la société qui doit se lever avec un message clair : la République pour tous, tout le temps, point barre !», a-t-elle défendu. 

La ministre a ainsi répondu à une tribune publiée dans Le Monde, l’initiative du collectif «Nous vivrons», qui s’est constitué au lendemain des attaques terroristes du 7 octobre en Israël, dans laquelle 70 personnalités politiques, culturelles et associatives appellent les candidats aux élections européennes à s’engager «sans détour et sans complaisance» contre l’antisémitisme. 

«Nous ne demandons rien de plus que les autres. Mais rien de moins non plus. Juste un minimum commun non négociable. Contre l’antisémitisme sous toutes ses formes. Contre la haine. Contre la xénophobie. Pour que la solitude change de camp», ont notamment écrit les signataires de la tribune, dont fait partie Elisabeth Borne. «A l’aube des prochaines élections européennes, et parce que l’enjeu démocratique est majeur – bien au-delà du sort des juifs –, nous appelons les candidats républicains à s’engager. Sans détour et sans complaisance. Pour un minimum commun incompressible et indispensable. Qui sauve une vie, quelle qu’elle soit, sauve l’humanité tout entière», ont conclu les signataires de cette tribune. 

Ils ont également rappelé que depuis les attaques du 7 octobre, le nombre d’actes antisémites avait explosé en France. En effet, selon un rapport du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ils ont augmenté de 1.000% entre le 7 octobre et la fin de l'année 2023, avec des affaires qui ont marqué les esprits, comme l'agression ultraviolente d'un sexagénaire à la sortie d'une synagogue, le 1er mars dernier. 

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