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JO 2024 : se dirige-t-on vers une pénurie de chiens renifleurs ?

Les brigades cynophiles sont dans la tourmente, alors que de nombreux échecs à l’examen auquel elles sont soumises font craindre une pénurie d’équipes pour les Jeux olympiques de Paris.

Compréhension du chien, rigueur, capacité à lire le comportement de l’animal… Les qualités requises pour être «conducteur», c’est-à-dire travailler avec un chien renifleur, sont nombreuses. Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent, une obligation du Centre national de certification en cynodétection des explosifs (Cynodex) a soulevé de vives inquiétudes en ce qui concerne la réussite des équipes cynophiles, constituées de maîtres-chiens et de leurs auxiliaires canins.

Depuis son ouverture en 2023, le Cydonex a pour mission de certifier tous les chiens renifleurs d’explosifs de la police nationale, mais aussi de la RATP et de la SNCF. Les animaux ont l’obligation de passer un test au moins une fois par an, afin que leurs capacités soient réévaluées. Chaque année, le taux d’échec de cet examen tourne autour de 10 à 15%.

Une consigne qui a soulevé les protestations des établissements publics sollicitant l'aide des équipes cynophiles, qui sont inquiets de voir de nombreux équipages échouer le test à l’approche des JO.

Pas d’approximation valable

En janvier dernier, Valérie Pécresse, présidente de l’autorité francilienne des transports Île-de-France Mobilités, écrivait une lettre à Gérald Darmanin, assurant que l’évolution de la certification «a conduit à une réduction du nombre d’équipes de cynodétection disponibles et à des difficultés de recrutement des équipes supplémentaires», entraînant un manque «pour les Jeux de Paris 2024», présageait-elle dans son courrier selon l’AFP. 

Yann, un moniteur de la police nationale, a expliqué à CNEWS que la demande s’était accélérée «en termes de chiens de recherche de matières explosives» pour les Jeux olympiques, expliquant qu’ils seraient «très sollicités pendant cette période». Malgré cette pression, «le chien ne sortira pas sur la voie publique si on n’est pas sûr à 100% de ses capacités de détection», a indiqué le moniteur.

Le chef du Cynodex, Thierry Morio, a expliqué à l’AFP que la certification du centre était «la seule garantie d’un niveau de sûreté». 

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