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«J'aimerais qu'on vive sous la charia» : le procès de l’attentat contre des policiers à Colombes en 2020 s'ouvre ce lundi

Youssef T. avait délibérément foncé sur des policiers le 27 avril 2020. [FRANCK FIFE / AFP]

Près de quatre ans après les faits, le procès contre l'auteur présumé de l'attentat contre des policiers survenu en 2020 à Colombes (Hauts-de-Seine), s'ouvre ce lundi à Paris.

Le profil inquiétant du suspect passé au crible. Le procès de l'attentat à la voiture-bélier perpétré contre des motards de la police nationale à Colombes (Hauts-de-Seine) s'ouvre ce lundi depuis la cour d'assises spéciale de Paris. 

Le suspect, Youssef T., un Français âgé de 29 ans au moment des faits, avait délibérément foncé à bord de sa voiture de marque BMW sur des policiers à moto qui pratiquaient un contrôle d'identité sur un autre individu, près du stade Yves-du-Manoir, le 27 avril 2020. 

Après avoir fauché les deux motards, Youssef T. avait poursuivi sa course avant de percuter une voiture de la police municipale. L'un des motards avait été grièvement blessé à la tête, l'autre aux jambes et au bassin, tandis qu'un troisième policier avait été légèrement blessé. 

«J'aimerais qu'on vive sous la charia»

Au moment de son interpellation, Youssef T. portait sur lui un couteau et une lettre d'allégeance à Daesh. Lors de sa garde à vue, il avait reconnu un geste «volontaire», expliquant qu'il avait «regardé des vidéos sur la Palestine avant d'agir», rapportait le parquet de Nanterre en 2020. 

«J'aimerais qu'on vive sous la charia sinon je préfère mourir en martyr. Ce n'est pas de la haine, c'est de la conviction. Pour moi, hier, c’était un acte de guerre, j’ai fait mon jihad», avait ajouté le suspect durant les interrogatoires. 

Le procès devrait durer jusqu'au vendredi 15 mars. Youssef T., comparaissant pour tentative d’assassinat à caractère terroriste sur personne dépositaire de l’autorité publique risque la réclusion criminelle à perpétuité. 

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