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Missak Manouchian au Panthéon : comment la cérémonie va-t-elle se dérouler ?

Ce mercredi 21 février, à l’occasion des 80 ans de son exécution par les nazis, le résistant Missak Manouchian fait son entrée au Panthéon. Le point sur le déroulé de cette cérémonie d’hommage.

«Aux grands Hommes la Patrie reconnaissante». Résistant d’origine arménienne mort pour la France, Missak Manouchian fait son entrée au Panthéon ce mercredi 21 février, 80 ans jour pour jour après avoir été exécuté par les nazis. 

Organisée par l'Élysée, cette cérémonie revêt un caractère particulier, comme l'a expliqué Bruno Roger-Petit, conseiller mémoire du président de la République : «C'est d'une certaine façon une première, puisque nous avons une entrée à la fois physique qui sera celle de Missak Manouchian entrant au Panthéon accompagné de son épouse Mélinée et de ses camarades de combat qui entreront sous une forme plus symbolique, mais qui vaut également au même titre que lui, entrée et inscription au Panthéon».

Cette dite entrée est par ailleurs une reconnaissance du sacrifice et du combat de celui qui «en dépit du choix qu'il (avait) fait d'adopter la France, sa culture, est mort apatride puisque la République et les autorités de l'époque ne lui avaient pas accordé la nationalité française, qu'il avait pourtant demandé deux fois. Donc, Manouchian est un français de préférence, pour reprendre le célèbre mot d'Aragon, qui est français par le cœur et le sang versé et qui est mort d'une certaine façon au nom des valeurs qui sont celles de la France depuis 1789», a poursuivi Bruno Roger-Petit. 

Un hommage sur deux jours 

Après une première cérémonie populaire au Mont-Valérien qui s'est déroulée mardi soir, le corps de Missak Manouchian entre au Panthéon. Lors de cette soirée, le cercueil de Manouchian a emprunté le même parcours que le résistant avait suivi en février 1944 avant d'être fusillé.

La cérémonie de son entrée, qui débute à 17h, va suivre «la liturgie laïque qui est aujourd’hui un peu classique, c'est-à-dire une remontée de la rue Soufflot agrémentée de temps artistiques (...) avec la présence importante de jeunes, pour bien marquer la dimension transmission que revêt une telle cérémonie», a détaillé Jean Le Roch, adjoint au chef de l'état-major particulier du président de la République, qui a tenu à préciser, «ce n'est pas quelque chose qu'on fait pour clore un chapitre, c'est bien quelque chose qu’on fait pour construire pour l'avenir.»

À la suite de cette remontée vers le Panthéon, le cercueil du résistant sera accueilli sur le parvis «avec un dispositif scénographique innovant, par une représentation des 22 camarades de combat et de résistance de Manouchian pour qu'ensemble, symboliquement, ils soient réunis avant d'entrer au Panthéon.»

Enfin, lors du «temps de la solennité» à l'intérieur de ce «temple laïque», Missak Manouchian sera une fois encore honoré «un par certain nombre de talents artistiques, puis par un discours du président de la République». 

En l’honneur de cette entrée au Panthéon, l’exposition «Vivre à en mourir. Missak Manouchian et ses camarades de Résistance au Panthéon», prend place dans la crypte du 23 février au 8 septembre. Cette dernière retrace, grâce à des photographies, des documents d’époques, les carnets du résistant et les dernières lettres des condamnés, la lutte contre le nazisme menée par ces étrangers morts pour la France. 

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