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Missak Manouchian au Panthéon : ce qu’il faut retenir de la cérémonie

La cérémonie de panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian a eu lieu ce mercredi 21 février. Un hommage hautement symbolique au résistant communiste d’origine arménienne.

«Missak, vous entrez ici, avec Mélinée, en poète de l’amour heureux». Ce mercredi 21 février, Missak et Mélinée Manouchian ont fait leur entrée au Panthéon. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sous une pluie battante pour assister à la «panthéonisation» du résistant arménien, fusillé il y a 80 ans jour pour jour.

Lentement et solennellement, des soldats de la Légion étrangère ont avancé vers le Panthéon avec les cercueils de Missak et de son épouse Mélinée, couverts de drapeaux tricolores. Le cœur de l'armée française entonnait «Le chant des partisans», l'hymne de la Résistance. Émus, plusieurs personnes debout aux abords du Panthéon, chantaient avec eux au passage du cortège.

Les 24 noms des résistants étrangers, Manouchian et 23 de ses compagnons d'armes, ont été lus par ordre alphabétique, suivis de la mention «mort pour la France», prononcés par les élèves du lycée militaire d’Autun, médaillé de la Résistance française, au même titre que plusieurs personnes venues assister à la cérémonie.

«Ma chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée. Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde», les premiers mots de son ultime lettre à sa bien-aimée, lus par Patrick Bruel, ont eux percé le silence à la nuit tombante, dans un intense moment de recueillement, seulement troublé par la pluie.

«La France reconnaissante vous accueille»

Lors de son discours, Emmanuel Macron a rendu hommage à Missak Manouchian et ses compagnons. «La France reconnaissante vous accueille», a-t-il lancé. Le chef de l’État a salué la mémoire d’un homme «enivré de courage». «Cette odyssée de Manouchian et de tous ses compagnons d’armes est aussi la nôtre», a-t-il déclaré, revenant sur la vie du résistant.

Emmanuel Macron a ainsi signé là sa quatrième panthéonisation après celles de l’écrivain Maurice Genevoix, de Simone Veil et de la star du music-hall Joséphine Baker. La prochaine devrait être celle de Robert Badinter, mort le 9 février dernier.

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