En direct
A suivre

JO 2024 : la solidité des balcons parisiens mise à l'épreuve pour éviter une catastrophe

Près de 6 kilomètres de logements pourraient être concernés. [Boyan Topaloff / AFP]

À moins de six mois des JO de Paris 2024, une inquiétude monte vis-à-vis des balcons, qui accueilleront de nombreux riverains et leurs proches dans le cadre de la cérémonie d'ouverture. Pour éviter des accidents potentiellement graves, des mesures vont être prises.

Les balcons des immeubles parisiens seront-ils assez solides pour supporter les grappes de personnes qui risquent de s'y agglutiner lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques ? C’est une interrogation soulevée par de nombreux spécialistes de l’immobilier auprès des autorités qui travaillent à l’idée de lancer une campagne de vérification.

Cette question est venue à l’esprit des spécialistes en s’imaginant des familles entières entassées sur les balcons, accompagnées de proches, afin de voir le spectacle de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, se déroulant sur la Seine. Une scène qui pourrait tourner au drame si les balcons n’ont pas la capacité de résister à ces charges.

«C'est clairement un scénario qui risque d'arriver. Et il faut absolument s'assurer que les balcons puissent supporter le poids et surtout que les garde-corps soient parfaitement scellés pour éviter tout incident», a expliqué Olivier Princivalle, président de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM).

Ces incidents liés aux balcons, Paris en a connu au cours des dernières années : en mai 2023, deux personnes avaient été grièvement blessés après l’effondrement d’une partie de leur balcon, provoquant leur chute depuis le cinquième étage de leur appartement situé dans le 13e arrondissement.

Des vérifications qui risquent d'être coûteuses

«Il faut vérifier que les balcons puissent tenir le choc», explique le patron de la FNAIM, mais les méthodes ne sont pas évidentes à appliquer. Bien que les fédérations de professionnels de l'immobilier ont saisi l'ordre des Architectes pour les «aider à bâtir une note technique sur le sujet que la préfecture a demandé» à la FNAIM, les zones d’immeubles qui pourraient faire l’objet d’une vérification n’ont pas été établies.

«On pense a priori que la zone concernée devrait se concentrer sur les immeubles situés le long de la Seine. Et sur les 6 km, ça fait déjà pas mal», estime une source proche de la mairie de Paris à l’AFP.

Une autre interrogation se pose également : qui serait en charge des coûts des travaux ? Pour l’heure, aucun choix n’a été défini entre l’État, les particuliers et les syndics. Il reste donc moins de six mois pour décider d’agir ou non.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités