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L'Assemblée nationale rejette largement la première motion de censure contre le gouvernement de Gabriel Attal

Dans le détail, seuls 124 députés ont voté cette motion de censure, bien loin des 289 voix requises pour qu'elle soit adoptée. [Thomas SAMSON / AFP]

L’Assemblée nationale n’a pas adopté la motion de censure déposée par la Nupes visant à faire tomber le gouvernement de Gabriel Attal ce lundi 5 février.

Les probabilités de la voir aboutir n’étaient que très minces. Ce lundi 5 février, la motion de censure déposée par la Nupes le 30 janvier dernier, n’a pas été adoptée par les députés de l’Assemblée nationale.

Celle-ci visait à sanctionner le Premier ministre à la suite de son refus de se soumettre à un vote de confiance, à la suite de sa déclaration de politique générale.

Dans le détail, seuls 124 députés ont voté cette motion de censure, bien loin des 289 voix requises pour qu'elle soit adoptée.

Dans un Hémicycle relativement vide, Gabriel Attal a essuyé les invectives des élus de gauche. «Il faut vous censurer pour retirer le pouvoir des mains de l’oligarchie qui vous commande», a lancé le député insoumis Manuel Bompard. Boris Vallaud, président du groupe socialiste, a lui interpellé le Premier ministre, lui reprochant de ne pas écouter sa prise de parole en regardant son téléphone.

De son côté, le député écologiste Benjamin Lucas considéré que le locataire de Matignon était «le meilleur ami de Jordan Bardella», l’accusant de «reprendre les propos» du président du Rassemblement national.

Un vif échange avec LFI

Lors de sa prise de parole, Gabriel Attal a dénoncé «la stratégie politique» émanant de cette motion de censure. «Je n'avais même pas encore livré mes orientations ici, dans cet Hémicycle, à l'occasion de ma déclaration de politique générale, que déjà vous aviez déposé votre motion de censure», a-t-il déclaré.

Le chef du gouvernement s’est par la suite adressé plus directement aux élus de La France insoumise, pointant du doigt leur comportement. «Renoncerez-vous à faire de l’outrance un titre de gloire ?», s’est-il interrogé, avant de laisser entendre que les députés LFI n’étaient libres de leurs actes. «Vous obéissez comme une télécommande à votre chef Jean-Luc Mélenchon», a-t-il lancé.

Avant même son étude, cette motion de censure n’avait que peu de chances d’aboutir, en raison du refus du Rassemblement national, des Républicains et de LIOT de la soutenir. «Nous ne nous retrouvons pas dans cette stratégie de l’obstruction permanente», a indiqué Stéphane Lenormand, député LIOT de Saint-Pierre-et-Miquelon».

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