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Motion de censure : les députés feront-ils tomber le gouvernement de Gabriel Attal ?

Les députés de la Nupes ont déposé une motion de censure à la suite du refus de Gabriel Attal de se soumettre à un vote de confiance. [Sarah Meyssonier / Reuters ]

Des députés de la Nupes ont déposé une motion de censure à l’encontre du gouvernement de Gabriel Attal, à la suite du refus du Premier ministre de ne pas se soumettre à un vote de confiance. Sera-t-elle assez suivie pour le faire tomber ?

Le nouveau gouvernement bientôt mis à l'épreuve par l'Assemblée. Mardi dernier, avant même que Gabriel Attal ne prononce sa déclaration de politique générale, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, annonçait le dépôt d’une motion de censure, à l’initiative de 150 élus issus de la Nupes, sous les huées des parlementaires de la majorité.

Par ce dépôt, l’opposition de gauche souhaite «avertir et envoyer un message au Premier ministre», après son refus de ne pas se soumettre à un vote de confiance.

Cette motion de censure sera débattue et votée lundi prochain, le 5 février, à partir de 10h.

Quelle chance pour cette motion ?

Les chances que cette motion de censure soient adoptées sont minces, voire inexistantes. En effet, au-delà des 150 signataires issus de la Nupes, les députés d’autres groupes ne devraient pas la voter.

Sébastien Chenu, député Rassemblement national du Nord, a notamment fait savoir, au micro de RTL, que son groupe, composé de 88 députés, ne voterait «probablement pas» cette disposition. Idem pour les Républicains. «Nous ne voterons pas la motion de censure des Insoumis. Parce que nous ne partageons en rien leur vision», a également annoncé le patron de LR Éric Ciotti.

De son côté, le groupe LIOT a assuré à CNEWS, qu’il ne voterait désormais plus que ses propres motions de censure, déplorant cependant le fait que Gabriel Attal ne se soit pas soumis à un vote de confiance.

Le président du groupe, Bertrand Pancher, devrait d'ailleurs déposer une proposition de loi visant à obliger tout nouveau Premier ministre à passer par un vote de confiance.

En attendant, et même si les tractations devraient aller bon train en coulisses avant le vote de lundi, il est peu probable que les 289 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement soient obtenues. Le Premier ministre dispose de son côté d’une majorité relative, composée de 249, élus, 170 provenant de Renaissance, 51 du MoDem et 28 du groupe Horizons.

Certains députés, dépositaires de cette motion, ont d’ores et déjà tenté de faire culpabiliser ceux qui ne soutiendraient pas cette initiative. «Les députés qui feront le choix de ne pas voter la motion de censure se rendront complices des attaques sur le pouvoir d’achat», indiquait Fabien Roussel, député communiste, mercredi dernier sur Public Sénat.

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