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EDF : l’ensemble des salariés appelés à faire grève ce mardi

Les salariés souhaitent une revalorisation salariale. [GUILLAUME SOUVANT / AFP]

Les salariés d'EDF sont appelés à la grève nationale ce mardi, pour une journée de mobilisation lors de laquelle sera mis en avant la volonté de revoir les salaires à la hausse. Malgré ce préavis, il n'y a aucun risque de coupure d'électricité pour les consommateurs.

Un appel à l'échelle nationale. Ce mardi, un mouvement syndicat de grande ampleur pourrait toucher EDF, puisque les salariés sont incités à faire grève sur la journée. L'objectif est d'inciter la direction de l'entreprise de revenir à la table des négociations pour traiter le sujet des salaires. Les syndicats majoritaires souhaitent que tous les agents bénéficient d'une meilleure augmentation.

Ce mardi se traduira ainsi par «des baisses de charge (la production d'électricité, ndlr) et l'arrêt des chantiers sur les tranches - les réacteurs nucléaires - qui sont en maintenance», a déclaré Arnaud Barlet, secrétaire syndical général CFE-CGC pour EDF SA. «Les conséquences sont pour les finances de l'entreprise, puisque si on produit moins d'électricité, on vend moins d'électricité, mais ça ne touche pas nos clients», ajoute-t-il.

Il n'y a donc aucun risque de délestage énergétique pour les 33,9 millions de clients EDF en France. D'ailleurs, la direction de l'entreprise rappelle que si le gestionnaire des lignes à haute tension, RTE, «constate qu'il peut y avoir un déséquilibre en termes d'offre et de demande, il peut demander de remonter la charge d'un réacteur et les salariés sont tenus de le faire».

Toujours selon elle, les précédentes négociations ont permis «une progression moyenne de 4,14% des salaires pour l'année 2024» et des mesures individuelles d'augmentation de +1,5%. Mais celles-ci sont un point de dissonance avec les syndicats, puisque CFE-CGC veut +4% et la CGT +2,3%. «La colère envers la position de la direction sur les mesures salariales est bien présente», a soutenu Thomas Plancot, secrétaire syndical central CGT.

Du côté d'EDF, on met en avant le «contexte d'endettement élevé du groupe», à hauteur de 65 milliards d'euros, ainsi que les futurs investissements à venir, pour justifier la limitation des hausses de salaire. Faux argument selon les syndicats, puisque le groupe s'apprêterait à annoncer des résultats «records» pour l'année 2023, notamment grâce à l'augmentation record des prix de l'énergie.

Le mouvement pourrait toutefois être d'une ampleur limitée pour les salariés, puisque les opérations de contrôles et de maintenance sur les centrales sont beaucoup moins fortes que l'an dernier, alors qu'une infrastructure sur trois était à l'arrêt pour des problèmes de corrosion. Mais «plus le temps va avancer, plus on va avoir de leviers», souligne Arnaud Barlet, puisque de plus nombreuses opérations de maintenance sont prévues à partir de février.

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