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Monnaie de Paris : une bourde entraîne la destruction de 27 millions de pièces

Le patron de la Monnaie de Paris a donné l’ordre à son personnel de frapper 27 millions de pièces de 10, 20 et 50 centimes d'euros affichant un nouveau design.  [ERIC FEFERBERG/AFP]

Souhaitant impressionner le ministre de l’Économie Bruno Le Maire lors d’une visite le 7 décembre dernier, le PDG de la Monnaie de Paris Marc Schwartz a fait frapper en novembre dernier 27 millions de pièces. La Commission européenne a retoqué le design, entrainant la destruction du stock et une perte estimée entre 700.000 et 1,2 million d’euros.

Une erreur aux lourdes conséquences économiques. Quelques semaines avant une visite du ministre de l’Économie Bruno Le Maire au siège de la Monnaie de Paris, le 7 décembre dernier, le patron de l’institution monétaire Marc Schwartz a sollicité ses équipes.

Selon La Lettre, il a donné l’ordre à son personnel de frapper 27 millions de pièces de 10, 20 et 50 centimes d'euros affichant un nouveau design. 

Pour respecter les délais et impressionner le ministre lors de sa venue, le PDG de la Monnaie de Paris a contraint les ouvriers de la fabrique à un rythme de travail effréné. Ces derniers ont travaillé sur la base des «trois-huit» pendant quatre jours consécutifs, faisant ainsi tourner l’usine 24 heures sur 24 d'après le média.

La Commission européenne retoque le design des pièces

Problème : Marc Schwartz n’a pas respecté le délai réglementaire fixé à sept jours afin d’obtenir la validation de la Commission européenne. Cette dernière a finalement retoqué le nouveau design des 27 millions de pièces en cours de production le 1er décembre dernier. L’institution européenne a mis en avant le manque de lisibilité des étoiles présentes sur la face des pièces représentant le continent européen pour expliquer ce refus.

Cette décision a entrainé la destruction des 27 millions de pièces, soit 4 % de la production annuelle de la Monnaie, pour un coût total estimé entre 700.000 et 1,2 million d’euros. Contacté par le quotidien français, Marc Schwartz a rejeté la responsabilité sur «l’État français» dans cette affaire.

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