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Qui est Céline Berthon, première femme nommée à la tête de la DGSI ?

Fille d'un policier dans le renseignement et d'une agent administrative dans le privé, la nouvelle directrice générale de la DGSI a grandit en région parisienne. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Première femme nommée à la tête de la Direction générale de la sécurité intérieure, Céline Berthon accède officiellement à ses fonctions ce mardi 9 janvier.

Réputée «loyale», «compétente» et louée pour sa «carrière remarquable» en tant que policière, Céline Berthon doit être officiellement installée ce mardi 9 janvier en tant que directrice générale de la sécurité intérieure (DGSI). Nommée en décembre, elle est la première femme à exercer cette fonction.

Sa cérémonie d'installation, prévue en fin de matinée, sera présidée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Il avait lui-même salué la nomination de Céline Berthon à la tête d'«une des administrations les plus sensibles de notre pays», selon lui.

Agée de 47 ans, la nouvelle directrice générale de la DGSI était depuis avril la numéro deux de la direction générale de la police nationale (DGPN) et pressentie pour en prendre la tête.

Finalement, ce ne sera donc pas elle qui succèdera à Frédéric Veaux, actuel DGPN. Ce dernier se félicite toutefois de l'opportunité offerte à son ex-collègue et salue ses «qualités et compétences [...] reconnues par tout le monde». «C'est quelqu'un pour qui j'ai beaucoup d'estime et de confiance, a-t-il déclaré. Elle sait fédérer les équipes autour d'elle».

Fille d'un policier dans le renseignement et d'une agent administrative dans le privé, la nouvelle directrice générale de la DGSI a grandi en région parisienne. Sortie de l'école des commissaires en 2000, elle a commencé sa carrière dans la sécurité publique, dans les Yvelines, assurant la direction de plusieurs commissariats.

Céline Berthon était déjà la première femme nommée directrice de cabinet du DGPN mais aussi la première à avoir pris la tête de la direction centrale de la sécurité publique (DCSP), le tout en 2021.

Une personne «directe et franche»

Avant cela, elle avait rejoint l'état major de la DCSP, qui chapeaute l'ensemble des commissariats de France, en 2005. Elle a travaillé deux ans à la sous-direction de l'information générale (SDIG, ex-Renseignements territoriaux), où elle était chargée du «suivi de la vie éonomique et sociale et de ses conséquences en termes d'ordre public».

Céline Berthon a été nommée à la tête du SCPN, le puissant syndicat des commissaires, en 2014. Grégory Joron, chef du syndicat Unité Police-FO, la décrit comme une personne «directe et franche». «On a eu des points de divergence et même si on n'obtenait pas toujours ce qu'on voulait, elle était quand même à l'écoute», a-t-il affirmé.

Un avis partagé par Laurent Nuñez, actuel préfet de police de Paris, qui a travaillé avec Céline Berthon lorsqu'il était directeur de la DGSI. A l'époque, il lui avait confié un poste d'adjointe à la sous-direction de la lutte contre le terrorisme, convaincu par ses «grandes qualités humaines» associées à «de grandes qualités professionnelles». 

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