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Sex-tape à Saint-Etienne : de nouvelles mises en examen dans cette affaire de chantage à la vidéo

Philippe Buil et Chantal Sabatier, directeurs de l'association Agap, ont été mis en examen ce 7 décembre 2023 dans l'affaire de la Sex-tape de Saint-Etienne. Ils sont soupçonnés d'avoir rémunéré les auteurs de celle-ci. [LOIC VENANCE / AFP]

Près d'un an et demi après le début de la polémique qui a frappé la mairie de Saint-Etienne, dont le maire est accusé d'avoir fait chanté son rival avec une vidéo intime, deux nouvelles personnes viennent d'être mises en examen.

Une affaire qui n'en finit plus. Deux nouvelles mises en examen ont eu lieu pour «complicité de détournement de fonds publics» et «abus de confiance», ce 7 décembre 2023, dans le cadre de l'enquête sur le chantage à la vidéo intime, qui secoue la mairie de Saint-Etienne depuis 16 mois, a-t-on appris ce vendredi 29 décembre 2023 de sources concordantes.

Il s'agit des artistes Philippe Buil et de sa femme Chantal Sabatier, tous deux âgés de 59 ans, qui dirigeaient l'association Artistes de la Galerie Art Pluriel (Agap), créée en mars 2015. Ceux-ci sont en effet soupçonnés d'avoir servi à rémunérer les auteurs de ladite «sex-tape», sans plus de détail pour le moment. 

Une opération de «barbouzage de moeurs»

Fin août 2022, l'existence d'une vidéo intime avait été rendue publique. Elle aurait été tournée en janvier 2015 dans un hôtel parisien pour faire chanter le Premier adjoint, Gilles Artigues, un rival du maire Gaël Perdriau ; ce qui avait alors conduit à la perquisition des locaux de l'association et à l'ouverture d'une enquête.

Le 6 avril 2022, l'édile avait été mis en examen pour chantage, en même temps que trois autres personnes : son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kéfi-Jérôme et l'ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet.

Celui-ci, qui avait de lui-même transmis plusieurs enregistrements accablants, affirme avoir monté cette opération de «barbouzage de moeurs à la demande du maire Perdriau et de son entourage» dans le but de neutraliser l'élu centriste. Il assure par ailleurs avoir été rétribué via des prestations fictives facturées à deux associations locales, dont justement l'Agap. Cette dernière aurait reçu, quatre mois après sa création, une subvention de 20.000 euros de la mairie. 

Un autre projet de chantage découvert ?

Concernant ces subventions suspectes, Gaël Perdriau a été placé sous le statut de «témoin assisté» pour «détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique». Exclu du parti Les Républicains, le maire de Saint-Etienne a toujours refusé de céder ses fonctions électives, tout en se mettant en retrait de la métropole, dont il reste président et a toujours clamé son innocence.

Fin septembre, Gilles Rossary-Lenglet avait en outre transmis à la justice un nouvel enregistrement, portant sur un projet de chantage, qui remonterait à juin 2015, contre l'ancien maire Michel Thiollière (UMP-rad). Les magistrats instructeurs n'ont pas encore indiqué quelles suites ils comptaient donner à ce nouvel élément.

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