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Loi immigration : la CGT appelle à la «désobéissance civile» et à des «actions d'ampleur»

Le syndicat a apporté son soutien aux 32 départements de gauche, qui ont annoncé mercredi qu'ils n'appliqueront pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'Allocation personnalisée d'autonomie. [Sameer Al-DOUMY / AFP]

En réaction à l'adoption de la loi sur l'immigration à l'Assemblée nationale, la CGT a appelé ce jeudi à la «désobéissance civile». Elle dénonce un texte «discriminatoire».

La loi sur l'immigration, adoptée mardi à l'Assemblée nationale, «remet en cause en profondeur tous nos principes républicains», selon Sophie Binet. Ce jeudi 21 décembre, la secrétaire générale de la CGT a appelé à la «désobéissance civile et à la multiplication d'actions de résistance» contre ce texte qui «déroule le tapis rouge à l'extrême droite».

Dans un communiqué commun, une intersyndicale CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa a condamné une loi «discriminatoire» qui menace «les principes républicains d'égalité et de solidarité». En réaction, la CGT souhaite organiser dans les prochaines semaines «des initiatives d'ampleur pour permettre à celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette France "lepénisée" de montrer leur détermination à faire respecter» ces valeurs.

Demandant à ce que «ce texte ne soit pas promulgué», l'intersyndicale estime que «la priorité doit être l’égalité des droits en particulier des droits sociaux, la régularisation de l’ensemble des travailleuses et travailleurs sans-papiers et la solidarité avec les migrant.e.s».

«Vous avez été élu et réélu face à l'extrême droite. Vous vous étiez même posé en ultime barrage contre les idées du Rassemblement national. C'est la raison pour laquelle de très nombreux Français ont voté pour vous, non par adhésion à votre politique, mais pour éviter le pire. Mais hier soir, une digue a lâché», poursuit le communiqué, directement adressé à Emmanuel Macron.

En parallèle, Sophie Binet a apporté son soutien à la démarche des 32 départements français dirigés par la gauche, qui ont annoncé mercredi qu'ils n'appliqueront pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA), versée aux personnes âgées de 60 ans ou plus en situation de perte d'autonomie.

Cette mesure est en effet prévue par l'article 19 de la nouvelle loi immigration, qui instaure un délai de cinq ans pour les étrangers non européens en situation régulière qui ne travaillent pas, et de trente mois pour les autres, avant d'être éligibles à des prestations comme les allocations familiales ou l'APA.

La secrétaire générale de la CGT a appelé l'ensemble des territoires français à s'opposer à cette préférence nationale, dénonçant une «loi qui incarne le monde de l'argent et de l'idéologie rance et xénophobe d'extrême droite».

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