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Ultradroite : la justice enclenche la dissolution de l'association identitaire La Citadelle

citadelle dissolution L'un des dirigeants de l'association identitaire, Aurélien Verhassel, lors de l'ouverture du bar éponyme à Lille en 2016. [FRANCOIS LO PRESTI / AFP]

Une procédure judiciaire vient d'être enclenchée ce samedi pour la dissolution d'un groupe identitaire nommé «La Citadelle», implanté à Lille. Pour l'un de ses dirigeants, Aurélien Verhassel, «Il n'y a aucun fondement juridique à tout cela».

La procédure de dissolution de l'association d'ultradroite lilloise La Citadelle a été enclenchée, selon une source proche du dossier. Lancée il y a «quelques jours», elle intervient après la dissolution mercredi en Conseil des ministres d'un autre groupuscule d'ultradroite, la Division Martel.

Aurélien Verhassel, un dirigeant de l'association La Citadelle qui gère le bar lillois du même nom, a indiqué vendredi avoir reçu des documents des autorités. L'association peut maintenant répondre aux griefs des autorités, comme le permet la procédure de dissolution qui obéit aux règles du contradictoire.

«Il n'y a aucun fondement juridique à tout cela», a assuré celui qui est par ailleurs ex-membre du groupe dissous Génération identitaire. Il a en outre annoncé une conférence de presse lundi à Paris en présence de ses avocats.

«Qu'ils retournent en Afrique»

Gérald Darmanin avait déjà demandé et obtenu en février l'interdiction d'une soirée polémique au sein de La Citadelle, intitulée «Qu'ils retournent en Afrique», en référence aux propos tenus dans l'hémicycle par le député RN Grégoire de Fournas.

Siège de l'ultradroite lilloise, le bar La Citadelle a été fermé mi-février par la mairie, mais la justice administrative l'avait autorisé à rouvrir fin février, estimant que la Ville n'avait pas respecté la procédure adéquate. L'établissement, ouvert en 2016, se présente comme un «bar patriote» et une «maison de l'identité».

Dissolution des Remparts à Lyon

La dissolution de la Division Martel avait été proposée le 28 novembre par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, peu après une manifestation de l'ultradroite aux allures d'expédition punitive à Romans-sur-Isère dans la Drôme, en réaction à la mort du jeune Thomas à Crépol.

Le ministre avait également évoqué deux autres groupuscules d'ultradroite à dissoudre, sans les nommer. Outre La Citadelle, Les Remparts, implanté à Lyon, est l'autre groupe bientôt visé par une dissolution, selon une autre source proche du dossier.

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