En direct
A suivre

Prix des péages sur les autoroutes : la hausse sera «inférieure à 3%» en 2024, annonce Clément Beaune

En 2023, la hausse du prix des péages était de +4,75%, alors qu'en 2021, elle n'était que de +0,44%. [JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP]

Clément Beaune a annoncé ce matin que la hausse annuelle des tarifs des péages autoroutiers, à partir du 1er février 2024, sera «inférieure à 3%». Le ministre des Transports a expliqué que cette augmentation était causée par l'inflation qui touche le pays.

Une nouvelle hausse à venir pour le porte-monnaie des Français. Ce matin, Clément Beaune était en direct sur RMC, et a annoncé une nouvelle augmentation du prix des péages à partir du 1er février 2024. «L'année prochaine, il y aura une hausse qui sera limitée, une hausse qui sera inférieure à 3%», a déclaré le ministre des Transports.

En 2023, la hausse du prix des péages était de +4,75%, alors qu'en 2021, elle n'était que de +0,44%.

Cette nouvelle augmentation importante est le fruit de l'inflation qui touche la France depuis le début de l'année. Le ministre des Transports a assuré que cette décision n'avait rien à voir avec la nouvelle taxe sur les profits des concessionnaires des sociétés d'autoroute qui entrera en vigueur l'année prochaine. 

Les sociétés d'autoroute contre la nouvelle taxe

Cette nouvelle taxe sur les profits des sociétés d'autoroute est très mal perçue par les concessionnaires. Vinci Autoroutes a annoncé qu'une hausse de 5% des tarifs de leurs péages sera appliquée si cette taxe est mise en place. Le président de Vinci Autoroutes, Pierre Coppey, expliquait, en septembre dernier, que s'il y a une hausse des taxes, il y aura «inévitablement une hausse des tarifs des péages».

Des déclarations sur lesquelles Clément Beaune est revenu ce matin : «Il y a eu beaucoup d'intox, il y a eu beaucoup, parfois, de mensonges liés à cette taxe sur les sociétés de concessionnaires d'autoroute. Elle n'a aucun impact sur l'évolution des péages», a-t-il expliqué. La hausse évoquée par Vinci, «c'est non», a martelé le ministre : «C'est l'Etat qui à la fin prend un texte juridique qui valide cette évolution des péages». Ceux qui évoquent une répercussion de la taxe «ne disent pas la vérité aux Français».

L'impôt sur «les infrastructures de transport de longue distance», décidé par Bercy au nom de la transition écologique, est censé rapporter 600 millions d'euros par an dès 2024, dont trois quarts des recettes viendraient du secteur routier et un quart de l'aérien, selon le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

Vinci menace d'une attaque en justice 

Pierre Coppey a annoncé être prêt à employer les grands moyens pour que cette taxe ne voit pas le jour : «C'est une mauvaise idée que nous contestons et que nous contesterons par tous les moyens si le gouvernement n'y renonce pas ou si le Parlement persiste à voter ce projet. Cela va se jouer sur le terrain de la justice administrative, de la justice constitutionnelle et le cas échéant de la justice européenne, mais peut-être trouvera-t-on une solution avant», expliquait-il, le 13 novembre.

 

 

En septembre dernier, le Conseil d'Etat avait rendu un avis défavorable concernant la taxe sur les profits des concessionnaires des sociétés d'autoroute car elle présentait «un risque élevé» sur le plan juridique. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités