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Divergences sur «le droit d'Israël à se défendre» : la vice-présidente de SOS Racisme claque la porte

La militante a justifié sa décision par son désaccord sur «le droit d’Israël à se défendre», considérant que la validation de cette position constitue une «dérive idéologique grave» de l’association. [Geoffroy Van der Hasselt / AFP]

La vice-présidente de SOS Racisme, Saphia Ait Ouarabi, a annoncé sa démission ce dimanche 26 novembre dans une publication sur X. La militante a justifié sa décision par son désaccord sur «le droit d’Israël à se défendre».

Un désaccord profond. Engagée depuis cinq ans comme vice-présidente de SOS Racisme, Saphia Ait Ouarabi a présenté sa démission, ce dimanche, dix jours après avoir acté son désaccord avec l’association concernant «le droit d’Israël à se défendre», considérant que la validation de cette position constitue une «dérive idéologique grave». Un communiqué avait été publié en ce sens le 2 novembre dernier.

Ces déclarations, faites «le jour où près de 10.000 morts étaient décomptés à Gaza, dont un tiers d'enfants» et «jour où des experts de l'ONU évoquaient un risque de génocide», paraissent aux yeux de Saphia Ait Ouarabi «scandaleuses» et «symptomatiques du silence assourdissant» observé depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre «sur la situation à Gaza et en Cisjordanie».

«des pressions et une interdiction d'utiliser mes réseaux sociaux»

«Malgré les nombreuses tentatives de discussions, les alertes, les remarques, et alors que les désaccords explosaient au sein de l'association, la direction m'a répondu par ce qui me semble être des humiliations, des pressions, l'interdiction d'utiliser mes réseaux sociaux pour parler du conflit israélo-palestinien», détaille la jeune militante de 22 ans dans son communiqué.

L’étudiante en sociologie à l’université de Nanterre estime que SOS Racisme ne répond plus aux attentes des nouvelles générations, et n’est «plus à la hauteur» des enjeux actuels. «Elle ne l'a pas été suite au meurtre de Nahel, elle ne l'a pas été suite à l'interdiction des abayas et elle ne l'est pas face aux enjeux antiracistes contemporains à savoir le racisme d'État, les causes internationales et anti-colonialistes», a-t-elle accusé, déclarant refuser de «représenter une association qui piétine mes espoirs et ceux de beaucoup d'autres jeunes qui me ressemblent».

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