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Canons à eau, drones, caméras… Des députés veulent renforcer la lutte contre les violences lors des manifestations et rassemblements

Des élus ont dénoncé le comportement «d'éléments radicaux» lors de la manifestation interdite de Sainte-Soline en mars dernier. [YOHAN BONNET / AFP]

Des députés de plusieurs groupes parlementaires ont émis ce mardi 14 novembre un grand nombre de propositions pour lutter contre les violences commises à l’occasion des manifestations et de rassemblements, prenant exemple sur les débordements survenus à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 25 mars dernier.

«Lutter contre la banalisation d’un rapport à la violence». Les membres de la commission d’enquête sur les violences commises à l’occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 3 mai ont rendu rapport intitulé «Manifester en liberté : lutter efficacement contre les violences».

Celui-ci émet un certain nombre de recommandations, certaines visant notamment à s’opposer à la «formation récurrente et problématique d’un bloc radical, dans le pré cortège situé devant la manifestation», a expliqué le député Les Républicains Patrick Hetzel lors d’une conférence de presse ce mardi.

Revenant sur les débordements survenus lors des rassemblements contre la réforme des retraites, mais aussi ceux lors de la manifestation interdite sur le projet de mégabassine de Sainte-Soline, le 25 mars dernier, l’élu a dénoncé «la responsabilité écrasante des organisateurs, qui, selon lui, se sont pensés comme des soldats d’une cause intégrant pleinement l’enjeu et la nécessité de la radicalité violente».

Moderniser le maintien de l’ordre

Dans le détail, les membres de cette commission proposent de moderniser le maintien de l’ordre en s’inspirant de ce fait de dispositifs employés dans d’autres États européens. Ainsi, Florent Boudié, député Renaissance et rapporteur de la commission d'enquête, a émis l’idée de la mise en place de messages sonores et de panneaux indicateurs, «permettant d’assurer l’information des participants aux cortèges et de communiquer efficacement sur la destination de la manifestation».

D’un point de vue opérationnel, l’élu a pensé à un «renouvellement des moyens et des armes de force intermédiaire à la disposition des forces de l’ordre», en renforçant notamment «l’utilisation des canons à eau». Le rapport propose également «d’élargir les conditions d’emploi des drones, dans le cadre fixé par un décret datant du 19 avril 2023».

Une multiplication des armes pour les agents qui s’accompagnerait «d’évaluations régulières» de ce matériel, mais aussi d’un «renforcement des formations sur le maniement de ces armes employées dans les manifestations et rassemblements».

L’hypothèse de «systématiser le port des caméras piétons lors des opérations de maintien de l’ordre» a également été évoquée.

Enfin, afin de lutter contre la venue «d’éléments radicaux», Florient Boudié a souhaité la mise en place d’une «obligation de pointage au commissariat ou à la gendarmerie», pour les personnes «condamnées à une interdiction de manifester, selon des modalités déterminées par l’autorité judiciaire».

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