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Pollution automobile : à quoi correspond la Norme Euro 7 ?

Le but de la norme Euro 7 était de diminuer de 35% les émissions d’oxydes d’azote des voitures particulières et des utilitaires légers par rapport à la norme précédente. [[©Arnd WIEGMANN/REUTERS]]

L'Euro 7 est une future norme qui entrera en vigueur à partir de 2030. Cette dernière vient d’être validée par les parlementaires européens.

Initialement prévue pour 2025, un nouveau calendrier vient d’être approuvé par Bruxelles ce jeudi 9 novembre pour la norme Euro 7. Ainsi, elle sera obligatoire en juillet 2030 pour les véhicules légers, et en juillet 2031 pour les bus et les camions, au début prévu en 2027. 

Présentée en novembre 2022 par la Commission européenne, la norme Euro 7 avait pour objectif de baisser de 35% les émissions d’oxydes d’azote des voitures particulières et des utilitaires légers par rapport à la norme Euro 6. Ainsi, les normes antipollution, censées être plus sévères contraignaient les constructeurs à opérer de nombreux changements aux lourds impacts financiers. 

Une hausse estimée entre 100 et… 5.000 euros 

Une évolution qui devait directement se répercuter sur le porte-monnaie des acheteurs. D’après Luca de Meo, président de l’Association européenne des constructeurs et patron de Renault, le prix des voitures aurait pu augmenter de 2.000 euros en moyenne.  

Pour certaines firmes, cette hausse aurait été encore plus forte. Notamment pour Thomas Schäfer, président du conseil d’administration de la marque allemande Volkswagen : «Les véhicules à combustion interne seraient de 3.000 à 5.000 euros plus chers, en raison de la dépollution plus complexe des gaz d’échappement».  

Au contraire, le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton, lui, prévoyait un surcoût de seulement «100 à 150 euros par véhicule».

Une règlementation allégée 

Face à la proposition de la Commission européenne, les constructeurs automobiles ont multiplié les rendez-vous en coulisses. La transformation de leurs voitures à l’heure de la conversion à l’électrique leur aurait coûté trop cher. 

Par conséquent, les pays de l’Union européenne se sont montrés favorables à l’allègement de la proposition initiale portée par la Commission. Le texte prévoit ainsi de ne pas durcir les limites d’émissions et les conditions de tests des voitures particulières contrairement aux camions et aux bus. 

Ces ajustements ont provoqué l’indignation des responsables d’associations et d’élus écologistes. «Le Parlement européen donne une victoire au lobby automobile, il adopte une norme qui ne servira à rien», a déclaré à Libération l’eurodéputée écologiste, Karima Delli.  

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