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Marche contre l'antisémitisme : Marine Le Pen appelle les électeurs RN à venir dimanche

Dans une interview accordée à Amandine Bégot sur RTL, Marine Le Pen a appelé ses adhérents et ses électeurs à participer à la marche contre l'antisémitisme ce dimanche 12 novembre. [Julien DE ROSA / AFP]

Face à la hausse des actes antisémites en France, Marine Le Pen s’est exprimée au micro de RTL ce mercredi 8 novembre. L’ex-présidente du Rassemblement National a demandé aux adhérents du parti de prendre part à la marche organisée ce dimanche 12 novembre par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.

«J’y participerai, tout comme l’ensemble de nos élus», a déclaré Marine Le Pen ce mercredi 8 novembre au micro de RTL. Alors que Gérald Darmanin, a annoncé, dimanche dernier que plus de 1.000 actes antisémites avaient été récencés en France depuis le 7 octobre - date marquant le début du conflit opposant le Hamas et Israël -, une marche pour protester contre ces violences va être organisée ce dimanche 12 novembre à l'appel de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du président du Sénat Gérard Larcher.  

Une marche destinée à «tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République», ont-ils écrit dans une tribune publiée dans le Figaro ce mardi 7 novembre. Ainsi, Marine Le Pen a appelé «l'ensemble de (ses) adhérents et de (ses) électeurs à venir se joindre à cette marche». 

«Il est temps que le peuple français (...) exprime son rejet absolument total de l'augmentation spectaculaire des actes visibles, en fait, d'antisémitisme» car, a estimé Marine Le Pen, «ça fait très longtemps que nos compatriotes de confession juive sont confrontés à des actes de ce type».  

Selon elle, «des quartiers entiers se sont vidés du fait de l'avancée d'une idéologie que je combats depuis toujours, vous le savez avec beaucoup d'énergie qui est l'idéologie islamiste». «J'ai considéré, je considère toujours d'ailleurs qu'il y a des sujets sur lesquels on ne peut laisser naître aucune ambiguïté», a-t-elle assuré, «et pour le coup, le soutien à nos compatriotes de confession juive en fait partie».  

Marine Le Pen accusée d’antisémitisme 

Censée être le signe de l’union nationale, cette marche n’a pourtant pas remportée tous les suffrages au sein de la classe politique. Ce mardi 7 novembre, Jean-Luc Mélenchon s’est insurgé contre cette initiative sur X. «Dimanche manif de ‘l'arc républicain’ du RN à la macronie de Braun-Pivet. Et sous prétexte d’antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu. Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous.», a-t-il écrit. 

D’autres personnalités comme Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, n’ont pas manqué de souligner les positions de Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du FN avec un ancien Waffen-SS. «Je n’ai pas envie de répondre à ça», a déclaré Marine Le Pen. «Ce sont les mêmes ficelles depuis des années. Jean-Marie Le Pen a 95 ans, il n’est plus en situation de se défendre des accusations d’Olivier Véran», a-t-elle ajouté, rappelant avoir opéré une «séparation». Rupture qui n'avait «pas été très facile» pour elle. «J'en ai tiré les conséquences», a-t-elle conclu.  

Jordan Bardella ne reconnaît pas ces accusations 

L’actuel président du Rassemblement National, Jordan Bardella a estimé dimanche que Jean-Marie Le Pen, condamné à plusieurs reprises pour antisémitisme, n'était pas antisémite. Alors que la présence ou non des chefs de partis en tête du cortège est en cours de discussion, la représentante d'extrême droite a estimé que «ce n'est pas important». «Plus il y aura de monde et mieux ce sera, et même si on est en queue de cortège, on s'en moque totalement», a-t-elle assuré. De son côté invité sur le plateau de Sonia Mabrouk sur CNews, Louis Aliot, maire RN de Perpignan, a déclaré que «la marche de dimanche est une bonne initiative qui doit être démultipliée». 

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