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Inflation : «il n'y aura pas de baisse de prix» à l'issue des négociations avec les industriels, annonce Michel-Édouard Leclerc

L'inflation a atteint en France 4,9% sur un an en septembre, alors que l'inflation alimentaire était d'un peu moins de 10%. [Jean-Francois MONIER / AFP]

Dans l'espoir de faire baisser plus vite les prix dans les rayons, l'exécutif a présenté un projet de loi fixant à début janvier la fin des discussions entre les professionnels du secteur. Pourtant, les négociations semblent déjà au point mort, Michel-Edouard Leclerc ayant confirmé qu’il n’y aurait «pas de baisse de prix».

Un échec dans les négociations ? C’est ce qui résulte des premières tractations entre les agro-industriels et les distributeurs pour faire face à l’inflation. À l’initiative du gouvernement, cette négociation semble déjà dans une impasse. «Il n'y aura pas de baisse de prix» à leur issue, a estimé le représentant du leader de la grande distribution alimentaire E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, ce mardi sur BFM Business.

«On a perdu beaucoup de temps, aujourd'hui on va anticiper les négociations d'un mois et négocier dans un temps très court», a observé le président du comité stratégique des centres E.Leclerc. «C’est très clair, il n'y aura pas de baisse de prix», a-t-il confirmé.

Le gouvernement a présenté un projet de loi avançant de quelques semaines les négociations commerciales entre grands industriels et supermarchés pour l'année 2024. Ces négociations annuelles, qui sont régulièrement la source de conflits, déterminent les conditions de vente (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) d'une majorité des produits vendus en supermarché pendant le reste de l'année. Le texte a été adopté à l'Assemblée nationale et son examen doit commencer en séance publique au Sénat le 26 octobre.

une Date butoir fixée au 15 janvier

Le projet de loi prévoyait initialement de n'avancer ces négociations que pour les plus gros industriels, mais les plus petits fournisseurs, très majoritaires en nombre, craignaient d'être désavantagés en passant dans un second temps. Finalement, les députés ont adopté un amendement qui impose que les négociations aboutissent le 31 décembre pour les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 350 millions d'euros et le 15 janvier pour les autres.

Dans tous les cas, «les industriels ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés en 2024 en termes de prix», et entament la négociation avec les supermarchés «avec des demandes de très fortes hausses allant de 5 à 25%», a déclaré Michel-Édouard Leclerc ce mardi, expliquant que son enseigne espère «ramener l'inflation des produits de consommation courante au niveau de l'inflation générale», au terme de la négociation.

L'inflation a atteint en France 4,9% sur un an en septembre, un chiffre identique à celui du mois d'août, a indiqué l'Insee mi-octobre, alors que l'inflation alimentaire était d'un peu moins de 10%.

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