En direct
A suivre

«Quand un employeur embauche un clandestin, il faut qu’il y ait une fermeture administrative de son entreprise», affirme Xavier Bertrand

«Quand un employeur embauche un clandestin, il faut qu’il y ait une fermeture administrative de son entreprise», a affirmé ce jeudi sur CNEWS Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France.

Une ligne dure contre une mesure présentée dans le futur projet de loi immigration. Invité ce jeudi sur CNEWS, le président du Conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand a affirmé son opposition contre l’article 3 du projet de loi immigration, visant à favoriser la régularisation des clandestins employés dans les métiers en tension.

Selon un sondage de l’institut CSA pour CNEWS, publié ce jeudi, 55% des Français se déclarent opposés à cette mesure. L’ancien ministre du Travail et de la Santé sous la présidence de Nicolas Sarkozy a abondé dans le sens de la majorité exprimée lors de cette enquête.

«Je fais partie des 55%. Je refuse cette mesure parce que quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, cela créera immanquablement un appel d’air. Il y a un message qui consiste à dire : "venez comme clandestins, un jour ou l’autre, si vous avez un emploi, vous serez régularisés". Non, je ne suis pas d’accord avec cela», a dénoncé l’élu. 

Il a proposé une solution différente pour lutter contre cette problématique liée aux métiers en difficulté sur le plan des recrutements. Déjà identifiée depuis quelques années, la crise entourant ces emplois est amenée à s’amplifier d’ici à la fin de la décennie, selon les conclusions de l’étude «Les métiers en 2030».

«Il faut aussi bien rappeler les choses. Quand on arrive en France, c’est avec des papiers, quand on n’a pas de papiers, on doit quitter le territoire national. Si vous voulez éviter tout ça, il faut mettre en place des quotas par métier et par nationalité. Vous dites de qui vous avez besoin, vous dites de quel pays vous voulez faire venir des personnes, que vous sachiez les intégrer. Mais certainement pas des mesures comme ça, de régularisation au cas par cas», a analysé Xavier Bertrand.

Il a même été plus loin en proposant de sanctionner fermement les patrons en cas de recrutement d’un travailleur sans papiers.

«On va jusqu’au bout avec un point qui a rarement été évoqué. Quand un employeur embauche un clandestin en toute connaissance de cause, il faut aussi qu’il y ait une fermeture administrative de son entreprise», a conclu Xavier Bertrand sur CNEWS.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités