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Impôts : que va changer la revalorisation du barème en 2024 ?

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé ce mardi le rehaussement de 4,8% du barème de l’impôt sur le revenu pour chaque tranche d’imposition dès l’an prochain. [Fred TANNEAU/AFP]

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé ce mardi 12 septembre le rehaussement de 4,8% du barème de l’impôt sur le revenu pour chaque tranche d’imposition dès 2024. Le but est de ne pas pénaliser les Français qui ont bénéficié d’augmentations salariales pour amortir l’inflation grandissante.

Un coup de pouce fiscal bienvenu. Bruno Le Maire a détaillé ce mardi une mesure forte qui figurera dans le projet de loi de finances pour 2024 présenté fin septembre. Le ministre de l’Économie a annoncé le rehaussement de 4,8 % du barème de l’impôt sur le revenu pour chaque tranche d’imposition dès l’an prochain.

«Cette année, comme chaque année depuis que cette majorité est aux responsabilités, nous indexerons le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation. Il sera ainsi revalorisé de 4,8 %», a tweeté Bruno Le Maire ce mardi matin. Ce dernier a donné plus de détails sur l’application de cette mesure sur le plan pratique pour chaque employé français selon sa situation.

«Un travailleur qui a vu son salaire augmenter comme l’inflation ne paiera pas plus d’impôt cette année bien que son salaire net ait augmenté. Une travailleuse qui a vu son salaire augmenter moins que l’inflation verra son niveau d’imposition légèrement diminuer. Quelqu’un dont le salaire a progressé plus vite que l’inflation ne verra son niveau d’imposition augmenter qu’à raison de la part de sa progression de revenu dépassant l’inflation», a expliqué le ministre.

320.000 salariés exemptés d’impôt sur le revenu

Cette hausse de 4,8 % a pour ambition d’amortir les effets de l’inflation, estimée à 4,9 % cette année selon les prévisions du gouvernement. Cette mesure a pour vocation de permettre à certains salariés français qui ont bénéficié d’augmentations salariales ces derniers mois de ne pas être assujettis à l’impôt sur le revenu.

«Ne pas indexer le barème de l’impôt sur le revenu rendrait imposables 320.000 nouveaux foyers alors que leur revenu n’a pas augmenté», a précisé le ministre de l’Économie sur Twitter. Il a ajouté que cette initiative pèserait sur les finances publiques mais favoriserait les travailleurs.

«Ça représente quasiment 6 milliards d'euros de manque à gagner pour le budget de l'État donc c'est un effort très important mais un effort qui va au travail, à tous ceux qui se lèvent le matin, travaillent et nous permettent d'avoir ces résultats économiques», a assuré Bruno Le Maire sur LCI ce mardi.

L’an dernier, le gouvernement avait déjà relevé le barème de 5,4% pour la déclaration d'impôts 2023 sur les revenus de 2022.

La différence entre le barème de l’impôt sur le revenu 2023 et 2024

Le barème de l’impôt sur le revenu 2023 appliqué à l’imposition des revenus encaissés en 2022 :

Moins de 10.777 euros : 0%

entre 10.778 et 27.478 euros : 11%

entre 27.479 et 78.570 euros : 30%

entre 78.571 et 168.994 euros : 41%

plus de 168.994 euros : 45%

Avec la revalorisation de 4,8% annoncé ce mardi, voici le nouveau barème appliqué en 2024 sur les revenus annuels engrangés en 2023 :

Moins de 11.294 euros : 0%

entre 11.295 et 28.797 euros : 11%

entre 28.798 et 82.341 euros : 30%

entre 82.342 euros et 177.106 euros : 41%

plus de 177.106 euros : 45%

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