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Interdiction de l'abaya : pas d'incident constaté à la mi-journée en ce jour de rentrée

Sur les réseaux sociaux, elles sont de plus en plus à promouvoir cette tenue religieuse islamique. [Nicolas TUCAT / AFP]

Quelque 12 millions d'élèves ont fait leur rentrée, ce lundi 4 août, alors que l'interdiction de l'abaya a été appliquée par le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal. Une journée sous haute surveillance.

L'interdiction de l'abaya, les pénuries de professeurs... La rentrée 2023 était particulièrement attendue. Près de 12 millions d'élèves ont repris le chemin de l'école, ce lundi 4 septembre.

Du prix d'achat des fournitures scolaires au poids du cartable qu'il souhaite voir divisé par deux, Gabriel Attal a multiplié les annonces avec la volonté de s'emparer de sujets «concrets». En cette rentrée, c'est l'interdiction controversée de l'abaya, longue robe traditionnelle couvrant le corps portée par certaines élèves musulmanes, qui a dominé ses annonces pour la rentrée.

Une vigilance renforcée

Pourtant, le gouvernement n'avait pas connaissance d'incident lundi à la mi-journée sur l'application de l'interdiction du port de l'abaya, a indiqué Elisabeth Borne à l'occasion d'un déplacement sur la rentrée scolaire.

«Les choses se passent bien ce (lundi) matin (...). Il n'y a pas d'incident pour l'instant, on va continuer toute la journée à être vigilants pour que les élèves comprennent bien le sens de cette règle», a déclaré la Première ministre à la presse lors d'une visite d'une école primaire à Saint-Germain-sur-Ille (Ille-et-Vilaine) en compagnie du ministre de l'Education nationale Gabriel Attal. 

«Celles qui portent des voiles se découvrent sans broncher»

À Lyon, les rares élèves qui portaient lundi la tenue interdite pour leur rentrée au lycée la Martinière Duchère, l'ont enlevée sans discuter, celles vêtues d'habits amples et sombres, ont été invitées à un «temps d'échange» avec le proviseur. Au final, «certaines ont pu rejoindre leur classe, d'autres non», a indiqué le rectorat à l'AFP.

Même constat au lycée Jean Monnet de Montpellier, classé dans un quartier de la politique de la ville (QPV). Ceux qui sont coiffés de casquettes et celles qui portent des voiles se découvrent sans broncher. L'an dernier, le lycée a eu un cas d'abaya par semaine, en moyenne, selon Nöel Cabrera, le proviseur.

Au total, 6,4 millions d'écoliers, 3,4 millions de collégiens et 2,2 millions de lycéens ont fait leur retour en classe, pour la première rentrée du nouveau ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, arrivé en juillet rue de Grenelle.

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