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Abaya à l’école : la France insoumise veut saisir le Conseil d’Etat

Pour le député des Bouches-du-Rhône, cette décision est «dangereuse et cruelle». [Thomas SAMSON / AFP]

Alors que le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal vient d'interdir le port de l'abaya à l'école à compter de la rentrée, le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, a annoncé sa volonté de saisir le Conseil d'Etat.

Le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, a annoncé ce mardi son intention de saisir le Conseil d'Etat pour attaquer la décision «cruelle» du ministre de l'Education nationale de faire interdire le port de l'abaya dans les établissements scolaires.

«Je proposerai à notre groupe parlementaire d'attaquer au Conseil d'État cette réglementation parce que je pense qu'elle va être contraire à la Constitution, qu'à mon avis elle est dangereuse, elle est cruelle», a déclaré sur France 2 le député des Bouches-du-Rhône. «Il ne faut pas utiliser la laïcité pour stigmatiser une religion en particulier», a-t-il ajouté.

«J'attends autre chose du ministre de l'Education»

Selon lui, cette interdiction va «se traduire par encore une fois des discriminations à l'égard des jeunes femmes et en particulier des jeunes femmes de confession musulmane et je pense qu'on n'a pas besoin de ça dans notre pays».

«Les autorités religieuses du culte musulman disent que les abayas ne sont pas une tenue religieuse et donc moi, je suis attaché à la défense de la laïcité, (...) je ne vois pas pourquoi il faudrait l'interdire», a-t-il argumenté, en soulignant attendre «autre chose du ministre de l'Education nationale que d'aller agiter les peurs et les fantasmes». «Quand on commence à règlementer les tenues, en particulier les tenues des femmes, on ouvre une boîte de Pandore de laquelle on ne sortira pas», a-t-il mis en garde.

L'abaya, une longue robe traditionnelle couvrant le corps, que le gouvernement a décidé d'interdire à l'école en promettant des «règles claires au niveau national», est le nouveau symbole des frictions à gauche, des élus du PS et du PCF l'approuvant notamment au nom du principe de laïcité, LFI dénonçant une décision islamophobe et les écologistes une «stigmatisation».

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