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«Il nous prend pour des ploucs» : le groupe LIOT déplore ne pas avoir été invité par Emmanuel Macron à «l’initiative d’ampleur»

Bertrand Pancher, président du groupe LIOT à l’Assemblée nationale. [Ludovic MARIN / AFP]

Le groupe parlementaire LIOT n'a pas été convié par le président de la République à l’«initiative politique d’ampleur» qui se tiendra le 30 août prochain. «Il nous prend pour des ploucs», a regretté auprès de CNEWS un proche collaborateur de Bertrand Pancher, chef de file de LIOT à l'Assemblée nationale.

Une initiative qui fait couler beaucoup d’encre. Emmanuel Macron fait face à l’indignation du groupe parlementaire LIOT qu'il n'a pas convié à son «initiative d’ampleur». Pour l’un des proches collaborateurs du président du groupe, le chef de l’État prend les membres de LIOT «pour des ploucs».

Le groupe LIOT serait-il considéré hors de l’arc républicain par Emmanuel Macron ? Ou ce dernier garderait-il une rancœur à l’encontre de Bertrand Pancher et de son groupe parlementaire qui avaient presque réussi à renverser son gouvernement avec leur motion de censure en mars dernier ?

Quoi qu’il en soit, dans un communiqué paru ce 28 août, le groupe LIOT a fait part de son irritation. «Alors que cette réunion doit évoquer "des textes législatifs bâtis ensemble" au Parlement ou par la voie référendaire, le fait de ne pas convier les groupes parlementaires est un mauvais signal. Il affaiblit, une fois encore, le rôle du Parlement et va à l'encontre des objectifs fixés par le Président lui-même, de dépassement des clivages et des blocages», peut-on ainsi lire.

LIOT souhaite «une méthode nouvelle basée sur la concertation»

Pour le groupe parlementaire, Emmanuel Macron fait fausse route et va à l’encontre de la nouvelle configuration politique française. Cette dernière «impose d’adopter une méthode nouvelle basée sur la concertation et la co-construction dans l’intérêt supérieur de la France. Aussi, nous regrettons cet ostracisme qui apparaît comme une mesure de rétorsion à notre opposition à la réforme des retraites et au dépôt d’une motion de censure, en mars dernier.»

Un proche collaborateur du président du groupe LIOT a confié à CNEWS son sentiment face à la situation : «On peut renverser son gouvernement, on est le seul groupe dont tout le monde peut voter une motion de censure et il ne peut pas dire qu'on est des extrêmes. Je pense qu'il nous prend pour des ploucs.»

Emmanuel Macron avait annoncé son envie de mettre en place cette initiative politique d’ampleur dès la fin du mois d’août dans le but de rassembler l’ensemble des acteurs politiques autour d’un projet commun. Il avait cependant annoncé ne vouloir convier que les partis politiques appartenant à «l’arc républicain» et exclure la France insoumise et le Rassemblement national, avant de changer d’avis et de les inviter.

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