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Le général Jean-Louis Georgelin, responsable de la restauration de Notre-Dame de Paris, est décédé

L'ancien chef d'état-major des armées est mort vendredi soir dans les Pyrénées. [STEFANO RELLANDINI / AFP]

Ancien chef d'état-major des armées choisi par Emmanuel Macron pour orchestrer la reconstruction de Notre-Dame, le général Jean-Louis Georgelin est mort vendredi soir à 74 ans lors d'une randonnée dans les Pyrénées.

«Le PGHM (peloton de gendarmerie de haute-montagne) est intervenu sur les pentes du Mont-Valier» et «a découvert le cadavre d'un homme qui a été formellement identifié comme étant le général Georgelin», a indiqué samedi un représentant du parquet de Foix (Ariège), précisant que la piste accidentelle était privilégiée. 

Le PGHM a été alerté par le gardien du refuge des Estagnous (2.246 m), en contrebas du Mont-Valier, qui l'a informé qu'un randonneur n'était pas rentré, a précisé le parquet, ajoutant que le général randonnait seul, selon les premiers éléments de l'enquête. 

Dans la foulée de l'incendie qui a ravagé en avril 2019 ce monument mondialement connu, Jean-Louis Georgelin avait été choisi par Emmanuel Macron pour faire avancer le chantier extrêmement complexe de sa reconstruction. 

Carré d'épaules, abord rugueux, grand rire, voix puissante, cet homme très attaché au patrimoine religieux cultivait le lien direct avec les compagnons du chantier, tel un officier avec ses soldats. Mais il pouvait rudoyer ses collaborateurs, comme cela avait été le cas avec l'architecte en chef des monuments historiques, Philippe Villeneuve. Il avait prié ce dernier, en novembre 2019 de «fermer sa gueule» après s'être déclaré favorable à la reconstruction de la flèche à l'identique. 

En fixant un objectif de cinq ans pour la restauration, le président Emmanuel Macron avait besoin d'un homme qui tranche dans les nombreux arbitrages entre des métiers et intérêts très divers. Une mission appréciée par Jean-Louis Georgelin, qui disait aimer que ça «dépote» et avait pour devise «avancer sans procrastination». 

Ancien élève de Saint-Cyr, chef de l'état-major particulier de Jacques Chirac en 2002, Jean-Louis Georgelin avait été promu général d'armée en 2003. Chef d'état-major des armées françaises (Cema) de 2006 à 2010, il avait supervisé les opérations en Côte d'Ivoire, Afghanistan, dans les Balkans ou au Liban.

Originaire d'Aspet (Haute-Garonne), ce général cinq étoiles, né le 30 août 1948, était cultivé, peu mondain, sobre, et sa foi catholique était aussi ancrée que discrète. En choisissant un catholique pratiquant pour orchestrer la reconstruction de Notre-Dame, Emmanuel Macron avait pris une décision assez politique et habile, appréciée par la droite, le diocèse de Paris et les fidèles. 

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