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Harcèlement scolaire : un élève qui aura harcelé son camarade pourra changer d’établissement 

Un élève responsable de harcèlement scolaire pourra désormais être transféré dans une autre école, évitant d'imposer ce changement à celui qui en est victime, selon un décret publié, ce jeudi 17 août. Il prévoit aussi de pouvoir sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d'un autre établissement.

Il s’agit de l’un des chantiers prioritaires du ministère de l’Éducation nationale. Depuis, ce jeudi 17 août, de nouvelles sanctions encadrent le fléau du harcèlement scolaire. Avec cette nouvelle mesure phare, dorénavant, c’est le harceleur qui devra changer d’établissement. 

«C’est ce qui aurait dû être fait dès le départ. Après, j’émets quand même des réserves, parce que ça va être compliqué à faire. Tous les établissements vont se balancer la balle en disant qu’ils ne veulent pas de l’élève harceleur. Il faut trouver un établissement qui souhaite l’accueillir et mettre en place toutes ces mesures», a rapporté Marie-Line Archieri Galepin, mère de Louka qui a été victime de harcèlement scolaire. 

Aucune solution pour l'enfant harceleur

Dans les communes ne comptant qu’une seule école publique, la radiation ne pourra se faire qu’à la condition qu’une autre commune accepte d’inscrire l’élève.

«Ça va satisfaire les familles des enfants harcelés. La seule chose, c’est que pour l’enfant harceleur, il n’y aura pas de solutions pour lui. La difficulté majeure que nous avons sur les cas de harcèlement, c’est réellement le manque de personnel dédié et formé pour régler ce genre de situations», a rapporté Alixe Rivière, vice-présidente de la FCPE de Seine-Saint-Denis.

Les sanctions devraient être étendues au cyber-harcèlement. «Aujourd’hui, ce qui est en jeu, c’est de créer des vrais groupes de modération. Ça demande un investissement de la part des grands fournisseurs de réseaux sociaux. Mais ils n’ont pas l’air de vouloir aider. L’enjeu du buzz a l’air plus important que l’enjeu de l’équilibre humain», a ajouté Alixe Rivière.

Chaque année, en France, entre 800.000 et 1 million d’enfants sont victimes de harcèlement scolaire. 

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