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«Gilets roses» de Corbeil-Essonnes : les mères de famille patrouillent

Un mois après la mort de Nahel, à Corbeil-Essonnes, des collectifs de mères de famille craignent la reprise des violences. Les «Gilets roses», des mamans médiatrices de quartier, se rassemblent le soir après le travail pour patrouiller en bas des tours.

Un mois après la mort de Nahel, le jeune de 17 ans tué par un policier à Nanterre, les «Gilets roses», cette association de mamans du quartier de La Nacelle à Corbeil-Essonnes, affiche sa volonté de maintenir le dialogue et de renouer avec la jeunesse.  

L'objectif, après les tensions qui ont suivi la mort du jeune garçon, c'est de les amener à s'exprimer autrement pour partager leur mécontentement. «J'aimerais vraiment que les jeunes disent ce qu'ils attendent de l'Etat, leur problématique dans les cités», déclare pour CNEWS Fatima Sy, présidente des «Gilets roses». 

«Ils n'ont pas envie de mourir»

Afin d'éviter de nouvelles émeutes, les «Gilets roses» organisent des maraudes pour aller à la rencontre des jeunes, qui sont contents de se sentir écoutés. Les revendications des «Gilets roses» sont tournées vers l'Etat, que les mères de famille jugent inefficace, mais surtout absent dans leur quartier. «L'Etat n'est pas là, vous voyez vous-même, il n'y a rien du tout, là», fustige Fatima Sy.

«On veut que nos jeunes s'en sortent. C'est très difficile de vivre dans nos cité, parce qu'il ne se passe rien, il manque beaucoup de choses (...) On leur pointe du doigt que c'est des voyous, alors que non. Ils demandent seulement à avoir du travail», a ajouté la présidente des «Gilets roses» sur le plateau de CNEWS, ce samedi. «Ils disent, 'si on ne fait pas quelque chose, on va se retrouver à la place de Nahel'. Ils n'ont pas envie de mourir», rapporte Fatima Sy. 

La présidente des «Gilets roses» espère voir des solutions émerger dans ce quartier considéré comme prioritaire. 

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