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Justice : un septuagénaire jugé pour avoir traité de «bonobo» un basketteur de Metz

La Fédération française de Basket-ball (FBBB) a puni le club de Charleville-Mézières en imposant à titre conservatoire un huis clos total sur tous ses matches à domicile. [Johnny Fidelin/Icon Sport]

Un homme de 73 ans est jugé par le tribunal de Charleville-Mézières (Ardennes) ce lundi 3 juillet pour avoir qualifié de «bonobo» le basketteur Loïc Akono le 29 janvier dernier, lors du match opposant Charleville-Mézières à Metz.

Un septuagénaire est jugé par le tribunal de Charleville-Mézières (Ardennes) ce lundi pour avoir insulté le basketteur Loïc Akono. Le 29 janvier dernier, lors d’un match entre Charleville-Mézières et Metz (Nationale 2, 4e division), il avait traité le sportif de «bonobo».

Les chefs d’accusation retenus contre le septuagénaire sont lourds : «injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion» et «provocation à la haine lors d’une manifestation sportive».

Ce dernier «encourt une peine d'un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende, outre la peine complémentaire d'interdiction de pénétrer dans une enceinte sportive pendant une durée de cinq ans», selon la procureure de la commune ardennaise, Magali Josse.

Une sanction prise par la FFBB contre le club

Quelques heures après la rencontre, Loïc Akono avait exposé son point de vue sur cet épisode via son compte Twitter. «J'ai décidé de quitter le terrain aujourd'hui à Charleville-Mézières après cette phrase d'une personne dans les gradins “Relève-toi bonobo”», avait tweeté le joueur de 35 ans.

Le basketteur avait ensuite déposé trois plaintes contre X avant que le parquet de Charleville-Mézières n’ouvre une enquête préliminaire liée à l'incident. Ce dimanche, il a de nouveau utilisé le même réseau social pour partager son ressenti sur le jugement attendu ce lundi.

«Demain se déroulera le procès de mon affaire à Charleville-Mézières. C’est bien la première fois que je me retrouve dans cette situation. Je ne sais pas du tout comment ça va se passer mais je vous ferai un update quand tout ça sera terminé», a communiqué le vainqueur de la Coupe de France 2005 sur Twitter.

A l’issue de la polémique, la Fédération française de Basket-ball (FBBB) avait puni le club de Charleville-Mézières.

Elle avait imposé à titre conservatoire un huis clos total sur tous les matchs à domicile de l’équipe qui recevait la rencontre.

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