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Fonds Marianne : Marlène Schiappa face à la commission d'enquête du Sénat

Marlène Schiappa est notamment suspectée d'avoir écarté SOS Racisme de son «Fonds Marianne» contre le séparatisme. [REUTERS/Sarah Meyssonnier]

Marlène Schiappa, actuelle secrétaire d'Etat à l'Economie sociale et solidaire, va être auditionné ce mercredi 14 juin par la commission d'enquête sénatoriale portant sur l'utilisation controversée du Fonds Marianne.

Marlène Schiappa sommée de s'expliquer. Devant une commission d'enquête du Sénat, l'actuelle secrétaire d'Etat à l'Economie sociale et solidaire devra préciser ce mercredi matin les conditions d'attribution des sommes du Fonds Marianne, qu'elle avait mis en place en 2021 pour lutter contre le séparatisme après l'assassinat de Samuel Paty.

Doté de 2,5 millions d'euros, le fonds a bénéficié à hauteur de 355.000 euros à l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), une association missionnée pour produire du contenu prônant «les valeurs de la République».

Cependant, comme le montrent les enquêtes de France 2 et Marianne, l'argent n'aurait servi qu'à alimenter un site internet et des publications très peu suivies sur les réseaux sociaux, ainsi qu'à salarier deux ex-dirigeants de l'USEPPM, dont le journaliste Mohamed Sifaoui perquisitionné ce mardi.

un «traitement privilégié»

Christian Gravel, ex-patron du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) en charge du pilotage du fonds, a démissionné il y a une semaine, après la publication d'un rapport accablant de l'Inspection générale de l'administration (IGA). Ce dernier pointait entre autres, le «traitement privilégié» par le CIPDR de l'USEPPM.

L'IGA a également dénoncé de nombreux «manquements» de l'association, à la fois dans le processus de candidature, puis dans l'utilisation des fonds. Elle a relevé de graves «irrégularités», comme par exemple «des doublements de salaires pour les deux porteurs du projet USEPPM».

Une autre association, Reconstruire le commun, est dans le collimateur : choisie alors qu'elle n'avait initialement pas d'activité connue, elle a produit sur YouTube plusieurs contenus à caractère politique dénigrant certaines personnalités de gauche, en pleine campagne présidentielle 2022.

MARLÈNE SCHIAPPA INTERVENUE POUR ÉCARTER SOS RACISME ?

Marlène Schiappa, actuelle secrétaire d'Etat à l'Economie sociale et solidaire, est personnellement mise en cause dans l'affaire.

La semaine dernière, son ancien directeur de cabinet Sébastien Jallet a affirmé que celle qui était alors ministre déléguée chargée de la Citoyenneté était intervenue pour écarter une association pourtant validée par le comité de sélection, sans révéler son nom.

Il s'agit de SOS Racisme, selon son président Dominique Sopo, qui avait présenté une demande de subvention de 100.000 euros.

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