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Elisabeth Borne : «Nous avons conduit des réformes difficiles mais indispensables»

Elisabeth Borne est déterminée à rester en poste à Matignon et à tourner la page des retraites. [LUDOVIC MARIN/Pool via REUTERS]

Dans un entretien accordé au JDD ce dimanche 14 mai, la Première ministre Elisabeth Borne a réaffirmé son intention de rester à la tête du gouvernement.

Une détermination qui ne flanche pas. Dans une interview au JDD, Elisabeth Borne a indiqué vouloir poursuivre sa tâche à Matignon. 

«Depuis un an, je m’emploie à apporter des réponses concrètes pour répondre aux défis considérables du pays auxquels notre pays fait face. Je veux continuer à relever ces défis, et j’y mettrai toute mon énergie et ma détermination (...) Nous avons conduit des réformes difficiles mais indispensables», a-t-elle déclaré dans son entretien réalisé à l'issue d'un voyage de trois jours à La Réunion.

Désireuse comme Emmanuel Macron de tourner la page douloureuse de la réforme des retraites, la cheffe du gouvernement recevra mardi et mercredi les syndicats.

«Même après ces mois agités, je reste convaincue qu’il faut donner plus de place à la négociation et au dialogue social. C’est pour cela que je n’ai pas souhaité adresser un ordre du jour détaillé pour ces rencontres : je suis à l’écoute des priorités que les organisations syndicales et patronales souhaitent mettre dans la discussion».

Le groupe Liot dans le viseur 

Elisabeth Borne s'est montrée très sévère sur la proposition de loi d'abrogation du report de l'âge de la retraite à 64 ans, qui sera examinée à l'Assemblée nationale le 8 juin. Ce texte est déposé par le groupe indépendant Liot et suscite des espoirs parmi les opposants à la réforme.

«C’est irresponsable de faire croire que cette proposition de loi pourrait prospérer ! On est en train de dire aux Français que non seulement on ne se préoccupe pas de ramener le système des retraites à l’équilibre, mais, pire, qu’on est en train d’aggraver son déséquilibre !», s'est-elle insurgée. «C’est grave de mentir aux Français». 

S'il était adopté par l'Assemblée, ce texte poursuivrait un long et complexe parcours législatif qui rend son vote définitif hautement incertain. Mais ce serait tout de même un «séisme politique» et Emmanuel Macron devrait en tenir compte, a affirmé le président du groupe Liot Bertrand Pancher.

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