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Mayotte: manifestation de soutien à l'opération sécuritaire Wuambushu

Plus d'un millier de personnes se sont réunies samedi matin à Mamoudzou (la capitale) pour renouveler leur soutien à l'opération sécuritaire.  Plus d'un millier de personnes se sont réunies samedi matin à Mamoudzou (la capitale) pour renouveler leur soutien à l'opération sécuritaire.  [PATRICK MEINHARDT / AFP]

À Mayotte, plusieurs manifestations de soutien à l'opération «Wuambushu» sont organisées. Elle vise à lutter contre la délinquance dans l'archipel, attribuée à l'immigration illégale comorienne.

Un habitant de Mayotte sur deux ne serait pas de nationalité française. En cause : l'immigration illégale, principalement venue des Comores. Pour lutter contre cette situation, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a lancé une série d'opérations, regroupées sous le nom de Wuanbushu («reprise» en mahorais), visant à déloger les migrants en situation irrégulière des bidonvilles insalubres de Mayotte.

L'opération vise aussi à lutter contre la délinquance qui sévit dans l'archipel, largement attribuée à la situation sociale et économique explosive de ses bidonvilles.

1 millier de personnes réunies samedi matin 

Plus d'un millier de personnes se sont réunies samedi matin à Mamoudzou pour renouveler leur soutien à l'opération sécuritaire. 

«La mobilisation citoyenne est importante, elle appuie l'action des élus qui ont appelé cette opération pour réclamer notre sécurité et notre liberté», a déclaré à l'AFP Ambdilwahedou Soumaila, le maire du chef-lieu de l'archipel.

«Mamoudzou compte le plus grand bidonville de France (Kawéni, ndlr) et nous ne sommes pas fiers de ce palmarès. Un bidonville, c'est d'abord l'insécurité sanitaire et écologique, c'est l'indignité de la nation», a-t-il ajouté.

«Plan Marshall pour Mayotte»

L'opération «Wuambushu» est dénoncée comme «brutale», «anti-pauvres» et violant les droits des migrants par nombre d'associations, mais est soutenue par les élus et de nombreux habitants de l'île. 

De nombreux manifestants, pour l'essentiel des femmes, y portaient des T-shirts imprimés de slogans tels que «plan Marshall pour Mayotte», «soutiens aux forces de l'ordre», «Azali (Azali Assoumani, président des Comores, ndlr) occupe-toi de ta population».

Dans la foule, des manifestants, y compris les plus jeunes, se plaignent de devoir partir en métropole pour trouver du calme et de la sécurité.

De son côté, le militant du Collectif des citoyens de Mayotte, Chafion Abdou, explique à l'AFP : «Il faut arrêter avec la mentalité de 'c'est mon frère, je ne le dénonce pas'. [...] Il y a un problème de responsabilité à Mayotte avec des citoyens qui doivent arrêter de fournir des justificatifs de domicile à ces gens et aider nos maires à en faire le recensement».

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