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Mayotte : le tribunal administratif a rejeté 31 recours d'habitants de bidonvilles

Les autorités n'ont tout de même pas le droit de procéder de procéder à la démolition du bidonville Talus 2. [PATRICK MEINHARDT / AFP]

Ce vendredi 28 avril, le tribunal administratif a rejeté 31 nouveaux recours d'habitants du bidonville Talus 2. S'il s'agit d'une petite victoire pour l'État, la démolition des habitats de fortune est toujours interdite.

L'État a gagné une bataille, mais pas encore la guerre. Ce vendredi 28 avril, la préfecture de Mayotte s'est félicitée d'une décision du tribunal administratif qui a rejeté «31 nouveaux recours en référé-liberté» afin d'annuler l'arrêté préfectoral autorisant la destruction de leurs bidonvilles.

Ces recours avaient été déposés à la justice par des habitants du quartier Majicavo, dans la ville de Koungou, entre le 23 et le 27 avril dernier. Leurs logements devaient être détruits ce mardi 25 avril par les autorités, mais cette décision avait été suspendue à deux reprises par le tribunal administratif.

Selon Le Figaro, qui a consulté la décision du tribunal, le juge estime que «les requérants ne peuvent être regardés comme justifiant d'une situation d'urgence impliquant qu'une mesure visant à sauvegarder une liberté fondamentale doive être prise dans un délai de quarante-huit heures».

Il s'agit donc d'une victoire en demi-teinte pour le gouvernement qui n'a toujours pas l'autorisation de procéder à l'évacuation et à la démolition de ces logements qualifiés «d'insalubres» par le préfet de Mayotte, Thierry Suquet. Dans une conférence de presse, ce dernier avait été limpide sur ses intentions : «On n'arrêtera pas» ces opérations.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin avait également déclaré que le préfet allait faire appel de cette décision pour reprendre l'opération Wuambushu. Et ce, malgré la vive contestation des associations humanitaires.

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