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Réforme des retraites : les principales réactions après la décision du Conseil constitutionnel

Marine Le Pen (g) et Elisabeth Borne (d) ont été parmi les premiers à réagir. [STEPHANE DE SAKUTIN / BERTRAND GUAY / AFP]

Au lendemain de la 12e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le Conseil constitutionnel a validé l’essentiel du texte, dont la mesure phare du report de l’âge légal de départ à 64 ans. Sitôt le verdict des Sages connu, les réactions ont fusé.

Le verdict est tombé. Le Conseil constitutionnel a validé, vendredi 14 avril, l'essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l'âge légal de départ à 64 ans.

Les Sages ont toutefois retoqué six dispositions du texte, dont l'index senior. Dans une autre décision, les Sages ont rejeté la première demande de référendum d'initiative partagée, qui visait à limiter l'âge de départ à la retraite à 62 ans. Le point sur les différentes réactions à la suite de cette décision.

Le sort de la réforme des retraites «pas scellé», pour Marine Le Pen

La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale a été parmi les premiers à réagir. S'exprimant sur le réseau social Twitter, Marine Le Pen a assuré que le sort de la réforme des retraites n'était «pas scellé».  

Si la décision du Conseil constitutionnel clôt la séquence institutionnelle, le sort politique de la réforme des retraites n’est pas scellé. Le peuple ayant toujours le dernier mot, il lui appartiendra de préparer l’alternance qui reviendra sur cette réforme inutile et injuste.

«Le peuple ayant toujours le dernier mot, il lui appartiendra de préparer l’alternance qui reviendra sur cette réforme inutile et injuste», a-t-elle estimé.

Eric Ciotti exhorte les forces politiques à «accepter» la décision des Sages

Le président des Républicains Eric Ciotti a de son côté appelé «toutes les forces politiques» à «accepter» la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retaites tout en estimant que «la censure de certains articles sanctionne les erreurs de méthode du gouvernement».

«Nous appelons à la réunion rapide d’une grande conférence sociale» sur le pouvoir d'achat et le travail, a-t-il ajouté dans un communiqué, soulignant que «la question du travail et sa réhabilitation doit revenir au cœur de nos discussions».

«Ni vainqueur, ni vaincu» pour Elisabeth Borne

Très attendue, la réaction d'Elisabeth Borne n'a pas non plus tardé. «Ce soir, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu», a tweeté la Première ministre, après la validation du texte, synonyme selon la Première ministre de «fin» du «processus démocratique».

«Avec cette réforme, notre système de retraites sera à l’équilibre en 2030. La volonté du gouvernement est désormais de poursuivre la concertation avec les partenaires sociaux pour donner davantage de sens au travail, améliorer les conditions de travail et atteindre le plein emploi», selon un communiqué du gouvernement publié en même temps que le tweet de la Première ministre.

«La lutte continue», assure Jean-Luc Mélenchon

«La lutte continue», a déclaré Jean-Luc Mélenchon après la validation partielle par le Conseil constitutionnel de la réforme des retraites, tandis que plusieurs responsables de la Nupes ont appelé Emmanuel Macron à ne pas promulguer cette loi «illégitime» à leurs yeux.

«La décision du Conseil constitutionnel montre qu'il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu'à ceux du peuple souverain», a tweeté Jean-Luc Mélenchon. L'ancien candidat à la présidentielle a ajouté : «la lutte continue et doit rassembler ses forces».

laurent Berger appelle «à ne pas promulguer la loi»

Invité du 20h de TF1, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a quant à lui affirmé que la sagesse serait «de ne pas promulguer la loi [...] censurée sur six points». «On peut sortir de cette crise, j'en appelle au président de la République de ne pas promulguer cette loi. On peut aller à une nouvelle lecture au Parlement, faisons-le», a-t-il poursuivi.

Il a également confirmé qu'il ne rencontrerait pas le président de la République ce mardi et exhorté le gouvernement «à écouter la colère qui s'exprime dans la rue». «Nous ne rentrerons pas dans un agenda politique [...] il y a encore la possibilité de ne pas promulguer la loi», a-t-il poursuivi, invitant tous les citoyens et salariés à participer à la mobilisation du 1er mai «pour dire "non" au départ à la retraite à 64 ans» et «pour dire aussi qu'il faut évidemment agir sur les conditions de travail».

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