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Dordogne : une Ivoirienne expulsée à tort, la préfecture admet «une erreur» et lui propose de revenir en France

La jeune Ivoirienne a été reconduite à la frontière sans même attendre la décision du tribunal administratif de Toulouse. [ERIC PIERMONT / AFP]

En Dordogne, une jeune femme de 22 ans a été expulsée vers la Côte d’Ivoire après avoir fait l'objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) et en dépit d’un recours suspensif. La préfecture a admis une «erreur».

Les faits remontent au 30 mars dernier. Ce jour-là, une Ivoirienne âgée de 22 ans a été expulsée vers son pays d’origine. La jeune femme avait été interpellée le 10 janvier à Périgueux, en Dordogne, pour des faits de violences réciproques avec son conjoint puis avait fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) faute de titre de séjour.

La jeune femme a alors décidé de saisir la justice administrative pour contester cette décision. Ce recours devait mettre en suspension l’application de la procédure d'expulsion dont elle est visée. Mais l’Ivoirienne a été quand même reconduite à la frontière sans même attendre la décision du tribunal administratif de Toulouse. Le 31 mars, la justice a rendu son verdict et a annulé l’application de l’OQTF.

Vendredi 7 avril, la préfecture de Périgueux est revenue sur le cas de cette jeune femme admettant «une erreur» dans l’application de la procédure d'expulsion. «L’éloignement n’aurait pas dû intervenir avant la décision du tribunal administratif», a-t-elle reconnu auprès de l’AFP.

Un billet de retour vers la France

Dans un communiqué, la Cimade, une association qui aide juridiquement les demandeurs d’asile et de titres de séjour, a dénoncé «ces pratiques» tout en appelant «au respect des droits fondamentaux des personnes exilées» et en fustigeant «une expulsion illégale».

De son côté, la préfecture de la Dordogne a fait savoir qu’un contact a été pris avec le consulat de France en Côte d’Ivoire pour proposer à la jeune femme un billet d’avion de retour vers l’Hexagone. «Une fois en France, il faudra qu’elle dépose un dossier et on examinera sa situation administrative», a affirmé la préfecture.

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