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Les drapeaux français et de l’Union européenne bientôt obligatoires sur les mairies ?

Des députés de la majorité présidentielle ont déposé une proposition de loi visant à rendre obligatoire le pavoisement des drapeaux français et européen sur le fronton des mairies. Une initiative qui fait déjà parler du côté de l’opposition.

Répondre à «un vide juridique». Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, et Mathieu Lefèvre, député du Val-de-Marne, ont déposé le vendredi 24 mars une proposition de loi permettant de rendre obligatoire le pavoisement du drapeau français et européen sur le fronton des mairies.

«L’idée est de rappeler notre attachement à la fois à l’emblème national et à la construction européenne, explique à CNEWS Mathieu Lefèvre. Aucune loi ne prévoit aujourd’hui le pavoisement du drapeau français et européen sur les mairies, alors que c’est le cas dans les écoles depuis 2013», regrette-t-il.

En effet, en mai 2013, le Sénat avait décidé d’imposer la devise de la République «liberté, égalité, fraternité» ainsi que le drapeau tricolore au fronton des écoles, collèges et lycées.

La présence de la bannière européenne au côté du drapeau tricolore n’est pas obligatoire, à l’exception de la «Journée de l’Europe», célébrée le 9 mai. En dehors de cette date, l’apposition du drapeau français sur le fronton d’une mairie relève davantage de la tradition républicaine.

Cette proposition de loi vise ainsi à mettre «à l’honneur les couleurs nationales». «Il est proposé que le drapeau national conserve la place d’honneur, c’est-à-dire à droite du drapeau européen et donc vu à gauche de ce dernier en regardant l’édifice public», explique le texte.

Une proposition clivante

Le co-rapporteur du texte s’attend à ce que cette proposition ne soit pas acceptée par tous, notamment du côté du Rassemblement national. Ce lundi 27 mars, Julien Sanchez, le maire RN de Beaucaire (Gard), s’est interrogé sur la nécessité de ce texte. «Que les députés Renaissance s’occupent plutôt du pouvoir d’achat des Français et des services publics effondrés», a-t-il lancé sur ses réseaux sociaux.

Une réaction qui ne surprend pas le député du Val-de-Marne. «Ce serait surprenant que cette proposition ne soit pas clivante du côté du RN, ils ont toujours été contre la construction européenne».

Cette opposition pourrait également se faire ressentir de l’autre côté de l’échiquier politique. En 2017, même s’il ne s’agissait pas des mairies, les Insoumis avaient déposé un amendement demandant le retrait du drapeau européen dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale. Les 17 députés du groupe alors présidé par Jean-Luc Mélenchon avaient cependant essuyé un refus.

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