En pleine colère sociale contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a répondu aux questions des jeunes lecteurs du magazine «Pif», assurant ne pas vouloir ignorer les Français.
En pleine crise sociale, ses prises de paroles sont particulièrement scrutées. Emmanuel Macron a répondu aux questions du magazine «Pif» à l’occasion des 75 ans du célèbre chien.
Dans une interview réalisée le 20 février avec des jeunes lecteurs, et diffusée ce mercredi 29 mars, le chef de l’État s'est exprimé sur la situation inflammable dans laquelle se trouve le pays en raison du passage en force du projet de réforme des retraites.
Pour l’heure, le président de la République n’envisage ni référendum, ni dissolution de l’Assemblée nationale. Une demande pourtant fortement appuyée par l'opinion publique comme l'a encore relevé lundi un sondage de l’Institut CSA pour CNEWS dans lequel près de 7 Français sur 10 (69%) se déclarent favorables à l’organisation d’une consultation pour trancher sur la réforme des retraites.
Emmanuel Macron s'est par ailleurs empressé de donner des conseils à qui voudrait devenir président. «La meilleure manière d’y arriver, c’est de se faire sa propre idée des choses et de ne pas dépendre des partis des uns des autres», a-t-il conseillé.
«Pouvez-vous quitter votre poste ?»
Les lecteurs ont en outre voulu en savoir plus sur la fonction de président de la République. «Pouvez-vous quitter votre poste en plein mandat, et comment ça se passerait si vous le quittiez ?», a ainsi demandé Mélina, élève de 4e à Emmanuel Macron.
Une question à laquelle le chef de l’État a répondu, citant l’importance des électeurs dans une telle situation. «Si tu le quittes, c’est qu’il peut y avoir une énorme crise et que tu es empêché. A ce moment-là, tu remets ton mandat aux Français, et le peuple vote à nouveau», a-t-il indiqué.
Lors de son entretien, Emmanuel Macron a donné sa vision de la relation entre un président et ses concitoyens. «Il peut y avoir de la colère, de la joie, mais il n’y a pas d’indifférence», a-t-il assuré.
Il s’agit de la deuxième prise de parole du chef de l’État depuis celle du 22 mars dernier. Il avait ainsi profité de l’occasion pour confirmer sa volonté de faire entrer en vigueur son projet de loi de réforme des retraites, quitte à «endosser l’impopularité».